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«A Hermance, tu es en vacances!»

«A Hermance, tu es en vacances!»

Au bord du lac, à deux pas du village médiéval, certains vacanciers restent dans le canton pour savourer l’été. Rencontre avec ces Genevois pour qui les vacances ont une saveur locale.

«Partir à l’étranger en été? Ça ne me branche pas.» A moins de trois mètres de l’embouchure de l’Hermance, Roland n’aurait pu rêver meilleur emplacement pour son mobile-home. A gauche, le lac. A droite, la rivière qui louvoie de la Haute-Savoie jusqu’au Léman. Sur la rive d’en face, la France. «Pour le passionné de pêche et de voile que je suis, c’est un endroit merveilleux», poursuit le jeune retraité.

Le soleil s’est enfin décidé à briller et les habitués prennent possession du camping d’Hermance. Ils sont Genevois et leurs vacances ont un goût décidément local. Chez les Christinet, on évoque volontiers les souvenirs de «ce coin de paradis». Vingt-quatre étés passés ici: les enfants qui couraient pieds nus durant deux mois, les apéros improvisés avec les voisins, les anniversaires du petit et ce village médiéval dépaysant. «A Hermance, tu es en vacances! Ce cadre, je ne suis pas près de l’abandonner», s’exclame Rosa.

Roland, lui, parle plutôt de sa «retraite à Hermance». Elle dure d’avril à septembre – conformément aux dates d’ouverture du camping et indépendamment des caprices du ciel. «Oui, il a neigé parfois. Mais nous avons le chauffage à l’intérieur», rassure-t-il. Ainsi, les retours chez lui, à la Jonction, sont rares durant les six mois de retraite.

«Ce n’est pas donné»

Comme eux, ils sont alors une petite trentaine à installer leurs caravanes sur le terrain pour la saison. Le prix? 2580 francs pour six mois. Un montant fixé par la Commune, propriétaire du terrain. «Ce n’est pas donné», commente Roland. Le gérant Bislim Sefiji, lui, préfère mettre en avant le montant mensuel de la location de la place. «Ça fait 430 francs. Quatorze francs par jour. Parquer sa voiture dans un parking du centre-ville durant quelques heures revient beaucoup plus cher!»

Campeurs à vélo

Cette année, le mois de mai s’est révélé catastrophique, tout comme les premières semaines de juin. «En vingt-quatre ans, je n’ai jamais connu un départ aussi difficile», éclaire Bislim Sefiji. Selon les prévisions, le plus dur devrait être passé. Déjà, des classes et des jeunes en vadrouille profitent également d’installer leurs tentes dans l’espace central, entre les mobile-homes. Alexandre et Charlotte, 19 et 18 ans, ont terminé leurs examens la veille. Pour décompresser, ils ont enfourché leurs vélos, direction Excenevex. Mais un orage les a contraints à s’arrêter à Hermance. «C’est presque comme des vacances. Même si on préfère aller en France, c’est plus dépaysant.»

Roland, lui, se contentera largement de ce côté-ci de la frontière pour passer les prochains mois. «Admirez un peu ce qu’il y a ici, c’est la totale!»

 

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Photo du profil de Luca Di Stefano
Passionné par l’info au coin de la rue, j'ai commencé à écrire dans ma commune de Vernier.
En parallèle, un site Internet consacré au foot des talus, des études et expériences dans le journalisme local ainsi que de longs voyages à vélo ont tracé mon parcours.

1 commentaire

  1. Très bon article; Bravo!

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