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Magasinier et maquettiste dans l’âme

Magasinier et maquettiste dans l’âme

Il fait partie de ces innombrables personnes que nous croisons tous les jours : buralistes, caissières, vendeurs, concierges, magasiniers, etc. Nous les connaissons au travers de leur fonction, parce que dans le cadre de leur travail, ils répondent à nos questions, nous conseillent, ou nous aident d’une manière ou d’une autre. Pourtant par-delà les apparences se cachent souvent des personnalités, des passions, des aspirations. Petite incursion derrière le miroir des apparences à la rencontre de l’un d’eux, passionné de maquettes.

En attendant une place d’apprentissage

J’ai fais la connaissance d’Adrien Pochon au détour d’un cageot de légumes dans l’un des magasins de l’Union Maraîchère. Il montrait à l’une de ses collègues quelques photos de maquettes sur son smartphone. Comme me l’a expliqué plus tard ce jeune homme discret et sérieux, le maquettisme est sa passion depuis de nombreuses années et il espère en faire son métier. En attendant de pouvoir commencer un apprentissage, il s’est trouvé très heureux d’être engagé par l’Union Maraîchère après avoir obtenu son certificat de l’école de culture générale, en juin 2015. En effet, les places d’apprentissage de maquettiste d’architecture ne courent pas les rues et il faut savoir faire preuve de patience, une qualité heureusement intrinsèque du bon maquettiste.  « Si tout se passe bien, j’espère commencer ma formation d’ici à mi-2016, ou en 2017. » Dans l’intermédiaire, il apprécie d’avoir une activité régulière qui rythme ses semaines et lui permet de participer financièrement à son entretien. Et lui qui avoue – en riant – n’avoir jamais trop aimé les légumes se découvre un intérêt pour la nomenclature légumière et pour les recettes à proposer aux clients du magasin. « Car quel que soit le travail que je fais, j’aime m’investir et apprendre de nouvelles choses ».

Premiers essais à 7 ans

Mais revenons à sa passion pour le maquettisme. Son premier essai de maquette remonte à l’année de ses 7 ans. Pour passer le temps durant ses vacances, le jeune Adrien s’achète une maquette de train à monter soi-même. Cette première expérience est peu concluante : ce travail de précision à grand renfort de cure-dent s’avère difficile et le démotive  rapidement. A 10 ans, il refait une tentative avec la même maquette et là, c’est le succès. Il parvient sans problème à ses fins et y prend plaisir. Fort de ce premier succès, il fait des recherches sur internet et trouve modes d’emploi et patrons pour réaliser des maquettes de toutes formes et matières. Tous les sujets l’intéressent : qu’il s’agisse de fleurs, de personnages, d’objets ou d’aliments. Avec le temps, il en vient à faire de véritables créations comme ce squelette de main posé sur une machine à écrire ou encore cette maquette 3-d présentant un tour d’horizon de l’innovation médicale en Suisse romande, réalisée pour la revue In Vivo, de décembre 2015.

Les événements de sa vie ou les personnes qu’il côtoie lui donnent également des idées:  il fait une dent pour son dentiste, une carte de Noël tridimensionnelle évoquant le métier de pécheur de son grand-père, un appareil IRM, et ainsi de suite. A l’école, sa passion lui vaut d’excellentes notes en cours d’art et une certaine aura lorsqu’il peut donner des coups de mains à ses camarades. Les maquettes qu’il crée explorent aussi bien les modèles réduits voire microscopiques – comme une grue en pliage de quelques millimètres – que des objets surdimensionnés, par exemple un maître Yoda de 60 cm.

La formation de maquettiste d’architecture qu’Adrien Pochon entend suivre lui permettra de réaliser des modèles réduits d’ouvrages en trois dimensions de bâtiments, d’ouvrages d’art ou encore d’aménagements du territoire ; les designers industriels recourent parfois également aux services du maquettiste tout comme les musées, les théâtres, voire certains artistes…

Petit manuel du parfait maquettiste :

Le matériel de base nécessaire  à la réalisation de maquettes est principalement composé de papier, de paires de ciseaux bien aiguisés, de colle blanche, de brucelles de diverses tailles et d’un accès à une bonne imprimante pour les patrons trouvés sur le net ; des cure-dents, aiguilles, scalpels, cutters voire une découpeuse électronique sont également utiles.

Le bon maquettiste devra posséder en bonnes quantité le goût du travail bien fait et de la précision, une grande habileté manuelle, une bonne représentation spatiale, de l’imagination, mais aussi de bons yeux, de la concentration, et surtout de la patience, beaucoup de patience …

 

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Photo du profil de Anne Pastori Pastori
Anne est aux premières loges pour assister au développement fulgurant de sa commune de Plan-les-Ouates. Elle s’intéresse particulièrement à «ce mélange fascinant entre la campagne et l’évolution urbaine qui fait apparaître de nouvelles problématiques.» Experte en communication et réseaux sociaux, passionnée par le graphisme, elle réside et participe à la vie publique de Plan-les-Ouates depuis près de quinze ans.

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