Accueil | Non classé | Des passionnés du chemin de Saint-Jacques organisent une marche en terre genevoise

Partager l'article

Non classé

Des passionnés du chemin de Saint-Jacques organisent une marche en terre genevoise

Des passionnés du chemin de Saint-Jacques organisent une marche en terre genevoise

Peut-être les avez-vous croisés à la belle saison sur les chemins et les routes du canton, portant sac au dos et pour certains, coquille à la boutonnière ? Ces randonneurs d’un genre particulier perpétuent la tradition du pèlerinage qui relie l’Europe du Nord à la ville espagnole de Saint Jacques de Compostelle, où se trouvent les reliques de l’apôtre saint-Jacques le Majeur.

Peut-être même avez-vous rêvé, vous aussi, d’accomplir ce pèlerinage ? Le 3 octobre passé, une initiative locale a permis à une septantaine de personnes de parcourir le chemin de Compostelle entre la Basilique Notre-Dame à Cornavin et le village de Neydens. La promenade a inclu une visite de la cathédrale Saint-Pierre et de ses chapiteaux, puis celle du musée de l’Ordre de Malte à Compesières. Chronique d’une randonnée entre ville et campagne sous le signe de Saint-Jacques.

Ce samedi-là, le rendez-vous est fixé à 9h30 à l’intérieur de la Basilique Notre-Dame de Cornavin. A l’heure dite, une septantaine de personnes sont réunies autour des deux organisateurs de cette marche : l’abbé Pascal Desthieux de la paroisse Eaux-Vives/Champel et Laurent Farinelli, surveillant du chemin entre Carouge et Charrot. Après quelques mots de bienvenue et une bénédiction, le groupe composé de familles, d’adolescents et d’adultes de tous âges se met en route, enfants en tête. Dès le départ, ces derniers sont chargés – pour leur plus grande joie – de trouver le chemin signalisé dans les ruelles de la vieille ville. Un premier arrêt à la Cathédrale Saint-Pierre est l’occasion de déchiffrer – et d’admirer – quelques-uns des 300 chapiteaux que compte l’édifice romano-gothique.

Dans la vieille ville, notre guide Laurent Farinelli ne manque pas de relever les traces de la présence jacquaire : ici, une statue, là, une conque rappelant qu’une auberge hébergeait en son temps les pèlerins de passage. Ceux-ci raconte-t-il étaient – et sont toujours – porteurs d’une crédenciale, un carnet de route que l’on fait timbrer dans les différentes haltes du chemin et qui, en confirmant le statut de pèlerin à son possesseur, lui ouvre la porte des gîtes jacquaires.

Pendant la marche, les participants profitent de faire connaissance. Certains sont des habitués du pèlerinage, d’autres au contraire ne l’ont encore jamais pratiqué et écoutent avec intérêt les récits et évocations de ce chemin pas comme les autres. Il existe certainement autant de manières de parcourir la route vers Compostelle que de marcheurs. Pour certains, c’est la dimension sportive, pour d’autres ce sont les rencontres faites au long du chemin qui font la richesse de cette expérience. D’aucuns partent chaque année une ou deux semaines et reprennent le chemin là où ils l’ont laissé l’année précédente. D’autres profitent d’une vacance dans leur parcours professionnel pour entreprendre ce voyage sur deux ou trois mois. La dimension spirituelle est souvent très présente dans les récits. Que l’on parte quelques jours ou plusieurs semaines, prendre le chemin de Saint-Jacques implique de laisser derrière soi le confort de sa vie quotidienne au profit de l’essentiel et de l’immatériel. D’ailleurs, un des conseils donnés à de nombreuses reprises ce jour-là concerne le poids du sac qui ne devrait pas excéder un dixième du poids du pèlerin.

Récits de route et récit de vie se sont donc mélangés tout au long du chemin qui, des Bastions à Saconnex-d’Arve prend petit à petit les couleurs de la campagne genevoise, riante sous le soleil d’automne. A l’arrivée au château de Compesières, il est temps de sortir le pique-nique et de découvrir l’histoire de la Commanderie de l’Ordre de Malte. Plus tard dans l’après-midi, le groupe rejoint Neydens, destination de la promenade et pour certains peut-être, première étape sur ce chemin si particulier.

 

 

Partager l'article

J'écris un article
Photo du profil de Anne Pastori Pastori
Anne est aux premières loges pour assister au développement fulgurant de sa commune de Plan-les-Ouates. Elle s’intéresse particulièrement à «ce mélange fascinant entre la campagne et l’évolution urbaine qui fait apparaître de nouvelles problématiques.» Experte en communication et réseaux sociaux, passionnée par le graphisme, elle réside et participe à la vie publique de Plan-les-Ouates depuis près de quinze ans.

Ajouter un commentaire

Votre adresse email ne sera pas affichée. Les champs obligatoires sont indiqués *

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

J'accepte les CGU

Mot de passe oublié

Inscription