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Hommage de Carouge à Patricia Plattner

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Patricia Plattner. Dessin de Wazem

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Patricia Plattner Dessin d’Aloys

 

Légende: Patricia Plattner par Wazem et Aloys

Ce 20 septembre, devant le cinéma Bio, il y avait foule. Pour rendre hommage à la cinéaste et productrice Patricia Plattner décédée le 5 de ce mois. Il y avait tout plein d’ami-e- s, par exemple celles et ceux de toujours, qui l’avaient connue lors de leurs études communes en lettres et aux Beaux- Arts ou dans la rédaction de l’hebdomadaire alternatif « Tout va bien » des années 70, les ami-e- s artistes tels ses comparses des studios Lolos créés en 1979 , aux ami-e- s plus récents qui l’ont entourée durant la dernière phase de sa maladie, tels Françoise Krahenbühl, la présidente des Amis du Bio, sa coiffeuse Zamila Yunus, Bernard Magnin qui a pris les dernières photos d’elle sur la terrasse du Bio, devenue cet été l’extension de son appartement. Et il y avait aussi bien des Carougeois-es, comme moi, qui n’osent se prétendre d’une amitié, mais qui aimaient tant sa présence souriante et avenante, sur les terrasses du cœur de Carouge, et qui maintenant passent devant le Café du Marché ou le Café de L’Aigle, le cœur serré par son absence. Son sourire me réchauffait le coeur et donnait de l’énergie. Je me sens aussi en deuil.

Grâce à elle, j’ai pu vivre une expérience dont je rêvais : participer au tournage d’un film. Elle avait lancé un appel aux figurant-e- s et j’étais ravie d’avoir pu passer une journée avec d’autres figurant-e- s expérimentés dans le salon de l’EMS de Vessy, transformé en salle de vente. Elle m’avait ordonné de m’asseoir sur une chaise, en tant que cliente des enchères, et les deux grandes actrices Bernadette Laffont et Alexandra Stewart étaient venues s’asseoir juste devant moi, suivies par les caméras ! Si bien que l’on distingue le dos de ma tête dans « Bazar » (2009) ! Un film que j’ai adoré et dont je n’ai jamais compris pourquoi il avait été si peu porté par la critique et le public.

Ce 20 septembre, la salle archicomble du Bio écoutait sa sœur Anne, prononcer un hommage sobre et poétique, avant de revoir « La Dame de Pique », son tout premier film de 1986, qui n’a gardé de la nouvelle de Pouchkine qu’une ambiance russe avec chants byzantins, samovar et charme slave, ainsi que son documentaire « Made in India » de 1999. « Un film, dit sa sœur Anne, qui donne envie de se mettre debout, comme les femmes indiennes, et d’être offensive, comme Patricia savait l’être. »

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