Boris Dunand, un artiste hyperactif

Boris Dunand est un artiste aux multiples facettes. Découvert au hasard d’une recherche sur Twitter, j’ai été charmée par sa voix, ses photos et son univers. Rencontre avec un artiste 100 % carougeois.

Un artiste difficile à cataloguer

Chanteur, musicien, compositeur, poète, photographe, il est impossible de faire rentrer Boris Dunand dans une case. Et quand on lui demande de se définir, la réponse fuse : « Sincèrement, je n’en sais rien. Ces définitions tendent à me perdre. La formule « artiste pluridisciplinaire » m’a récemment permis de rassembler le tout, quoi que … C’est beaucoup plus simple finalement pour moi de dire que je chante, fais des photos, des vidéos, écris. »
Ses talents artistiques remontent tous à l’enfance et à l’adolesence. « J’ai commencé à écrire régulièrement vers 15 ans, mon journal intime. La photographie était déjà présente avant, durant les vacances familiales en bus. Nous faisions du camping sauvage et chacun avait son appareil, c’était un jeu et une quête esthétique entre nous. La musique est arrivée par la guitare, présente aussi en famille du fait que mon père en jouait, et vers 16 ans je crois j’ai gratté mes premiers accords. C’est lors d’un voyage aux USA, après la maturité, que j’ai commencé à écrire des chansons et à ressentir le chant comme un moyen privilégié d’expression. »

Des messages encore à définir

A travers ses œuvres, Boris place le vécu personnel au centre. « La difficulté à reconnaître la souffrance, la vulnérabilité et la violence dans nos vécus, à y faire de la place, me frappe beaucoup. » Mais il n’hésite pas à avouer qu’il se pose encore beaucoup de questions sur les messages qu’il veut délivrer. « Je suis en question par rapport à ça, à ce que je fais, je cherche encore, depuis longtemps je crois. Je peine à définir le sens exact de mes œuvres.»

Une vie quotidienne tiraillée

Autre difficulté dans la vie quotidienne de Boris, concilier toutes ses activités. Comment trouver le temps pour écire, composer, chanter, enregistrer, filmer, photographier ? « Il serait difficile de rendre compte de la complexité et des complications liées à l’importance de toutes mes activités, aux combats, aux doutes, aux tensions, intenses, nombreux et interminables… J’ai souvent regretté cette complexité, pendant longtemps je souffrais de ne pas pouvoir me consacrer à une seule discipline, mais je n’ai jamais réussi à me débarrasser d’une seule. Elles permettent l’expression de différents lieux de soi, ne se remplacent pas. Ça reste compliqué, mais je vis avec. » Mais ce qui au final prend le plus d’espace dans la vie de Boris, ceux ne sont pas les activités artistiques, mais c’est de savoir de quoi on va vivre dans les mois à venir. Car cet artiste ne peut aujourd’hui vivre de ses créations. « J’ai eu beaucoup d’emplois différents, dont certains en lien avec mon master en psychologie et d’autres plus proches de mes activités créatives : journalisme, rédacteur, Content Manager… Je commence depuis peu à avoir de réelles rentrées d’argent avec la photographie, mais sur des mandats professionnels sans rapports directs avec mes productions spontanées. »

Boris Dunand sera en concert aux Caves Beau-Séjour, à Versoix, le vendredi 17 février. Il exposera aussi ses photos, dans le cadre du Premier KULT festival, les 3 et 4 mars prochains.

Et si vous avez envie de découvrir encore plus l’univers de cet artiste carougeois, visitez son site Internet, abonnez-vous à ses vidéos sur Youtube et suivez ses dernières actualités grâce à sa newsletter.