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Un Meyrinois à New York en plein ouragan

Un Meyrinois à New York en plein ouragan

Il a été témoin des caprices de l’ouragan Sandy à New York. Il y vit actuellement. Le jeune Meyrinois, Labinot Ismajli, nous dépeint le paysage surréaliste qui s’offrait à ses yeux. En séjour linguistique, ce jeune homme de 22 ans a ressenti le besoin de saisir l’actualité à bras le corps. Il nous fait part d’un événement ahurissant qu’il apostrophe « d’impensable ». Ce témoignage est à la périphérie des informations de la presse régulière. Le voici.

« Le calme avant la tempête »

Les médias new-yorkais faisaient tourbillonner l’information : Sandy arrive. L’alarmisme était de mise, mais la volonté de prévenir le désastre l’emportait. Le président américain Barack Obama avait mis en garde dans un communiqué de presse : « L’ouragan doit être pris très au sérieux ». Ces paroles ont été prises à la lettre par les autorités.

Au passage de la ravageuse Sandy, les New-Yorkais arboraient un silence inhabituel. Le vent impétueux, comme forcené, était omniprésent, tout comme les forces de l’ordre qui veillaient à éviter tout débordement sous le ciel subversif qui les narguait. Du jour au lendemain, « la ville qui ne dort jamais » était paralysée. Les rues étaient désertes. Une scène digne d’un film apocalyptique. Chaque habitant s’est séquestré comme un animal qui se terre. « On sentait la tension. On savait que la tempête n’allait pas tarder », nous livre Labinot Ismajli sur un ton prophétique. Il fallait attendre que cela passe. Attendre…

Logeant dans la partie de Brooklyn restée quasiment indemne, Crown Heights, le jeune Meyrinois a l’avantage d’être épargné par la peur. Celle de perdre la vie. Un effroi que la population côtière s’est vu infligée. Ainsi, le Queens, une partie de Brooklyn et le Lower Manhattan ont reçu l’étreinte dévastatrice de Sandy : amoncèlement de voitures, routes inondées, arbres massifs déracinés, etc. Alors qu’une partie de ville était submergée et emportée par de vents violents, détruisant tout sur leur passage, des pans entiers d’arrondissements étaient épargnés. « Chez nous, il y a eu quelques branches cassés, un ou deux arbres qui barraient les routes, des panneaux délogés. Mais ça s’arrêtait là. », déclare Labinot Ismajli en soulignant le contraste saisissant.

Et rapidement, la vie reprend son cours

Le fourmillement de la vie reprend petit à petit dans une New York embourbée. Privée en partie d’électricité, la ville est comme coupée du monde civilisée ce qui « rend la vie impossible dans les immeubles et crée une tension supplémentaire, comme à Manhattan par exemple », décrit l’étudiant. La pénombre règne dans les rues et le froid recouvre l’ensemble des quartiers sans courant.

Du point de vue des transports, le bilan est lourd selon les endroits. Malgré quelques lignes rouvertes au public, la plupart des tunnels ne se sont pas encore vidés de l’eau qui les emplit. Les métros restent fermés. Conséquence ? Les bus sont pris d’assaut. « J’ai attendu deux heures avant de monter dans un bus et j’ai effectué une heure de trajet », s’exclame L.Ismajli en ponctuant après un bref silence : « …alors qu’en métro, je mettais généralement quarante minutes ». Tout cela semble pourtant léger face à la frayeur de ne pas revoir l’un de ses camarades à la reprise des cours. « Heureusement, tout le monde avait survécu. Je n’avais plus d’informations de leur part », confie le Meyrinois, esquissant un léger sourire de soulagement.

En bonus, une lucarne sur les présidentielles américaines. À la question « à qui la ville de New York est-elle acquise ? », Labinot Ismajli répond hilare : « Ici, c’est Obamacity ! »

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Photo du profil de Romain Iantorno
Journaliste en herbe et étudiant en Lettres à l’Université, Romain vit à Meyrin depuis sa plus tendre enfance. «C’est une ville dans la ville où j’ai mes repères», dit-il. Ainsi, il se dit prêt à se lancer dans ce «laboratoire d’expérimentation journalistique ». Ses domaines d’intérêt sont sans borne. Sa priorité: le terrain.

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