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Épicerie participative : un Nid où il fait bon consommer

© Camille Martignoli Le coopérateur Vladimir et son amie Océane. Discours de Sandrine Salerno.© Camille Martignoli Le coopérateur Patrick.© Camille Martignoli Le Nid. © Camille Martignoli
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Discours de Sandrine Salerno.© Camille Martignoli

Après trois années de gestation, la première épicerie participative de Genève ouvre ses portes en plein centre-ville, dans le quartier de la Jonction. Les centaines de personnes présentes au rendez-vous prouvent qu’un réel besoin de consommer autrement existe et contribuent au succès du projet. Envol réussi!

Ce mercredi 21 février, une bise glaciale souffle sur Genève. Pendant ce temps, dans les locaux de l’épicerie participative, les membres du Nid s’attèlent aux finitions avant l’ouverture. Une demi-heure plus tard, les premiers coopérateurs et les curieux commencent à arriver. Les petits locaux sont littéralement pris d’assaut, il faut jouer des coudes pour se frayer un chemin vers les bacs de légumes de saison cultivés par un collectif de producteurs, genevois pour la plupart. Et c’est reparti pour aller jeter un oeil sur les silos à céréales ou sur les produits cosmétiques.

Le Nid, c’est la première épicerie participative de Genève. A terme, elle proposera aussi bien des produits frais, des huiles et des boissons, des soins du visage et du corps, des produits ménagers ou encore des céréales. En bref, l’essentiel de ce qui constitue le panier du consommateur genevois. A l’inverse du supermarché traditionnel, Le Nid vise avant tout à soutenir l’économie locale, ses choix étant dirigés par la préservation du bien-être humain et environnemental. Une marge affichée de 20 % sur tous les produits assure des prix justes, pour les producteurs et pour les consommateurs.

Au-delà d’un simple lieu pour faire ses courses en produits régionaux de qualité, une importance toute particulière est également portée sur le lien social. Pour pouvoir acheter au Nid, il faut devenir coopérateur, acheter des parts sociales et contribuer au roulement de l’épicerie à hauteur de deux heures par mois (ou plus). L’investissement personnel permet des rencontres, des échanges avec les autres coopérateurs. C’est l’une des raisons principales pour nombre d’entre eux, à l’instar de Lara, qui souhaitait “faire partie d’un mouvement, participer à un projet tout en réduisant son impact écologique”. Pour Hilde, mère d’une petite fille, les motivations sont similaires : “Ca fait cinq ans que je recherche des personnes ayant les mêmes valeurs que moi, la même vision des choses face à la consommation. Je veux aussi montrer l’exemple à travers mes actions.”

Pour d’autres, ce qui compte avant tout, c’est de recréer un lien en producteurs et consommateurs. Diminuer les intermédiaires, qui s’en mettent plein les poches au détriment de ceux qui travaillent la terre, et ainsi échapper à la dictature des prix. Vladimir, qui a également rejoint la coopérative résume “qu’en tant que producteur, tu peux expliquer ce que tu fais, parler de tes méthodes de production. En tant que consommateur, tu sais d’où viennent les produits que tu achètes.” Tout le monde y gagne. Patrick, quant à lui, espère bien ne plus avoir à aller à la Coop pour faire ses courses.

En regardant autour de soi, ce qui réjouit le plus c’est l’énergie et la jeunesse d’une majorité des femmes et des hommes rassemblés pour un futur plus humain. Il semblerait qu’ils aient bien raison de vouloir créer leur propre solutions, aujourd’hui, sans plus attendre. Une jeunesse porteuse d’espoir.

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Photo du profil de Camille Martignoli
Passionné de terres lointaines, Camille Martignoli ne cache pas son envie de partir à la rencontre de ses voisins. Après avoir étudié la culture asiatique au Canada, ce résidant du quartier des Délices, à St-Jean, voyagera au coin de sa rue. Très attentif à l’image et à l’écriture, Camille désire découvrir « le lien » qui se tisse entre les habitants grâce à l’information locale.

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