La plupart des gens connaissent la célèbre série télévisée américaine intitulée « Le mentaliste », cette série de plusieurs épisode de 45 minutes  dans laquelle Simon Baker (alias Patrick Jane) utilisait ses dons extra sensoriels pour résoudre des crimes en tant que consultant travaillant aux côtés de la police. A travers ces nombreux épisodes de fiction les téléspectateurs ont pu découvrir une facette du métier de « Mentaliste ». Historiquement le terme »mentalism », aurait été défini dès 1874 par l’école de La Nouvelle Pensée (New Thought), parfois également appelée Penser Nouveau, un courant philosophique et religieux qui s’est développé dans la seconde moitié du XIXe siècle aux Etats-Unis et qui existe encore de nos jours. Ce courant, à ne pas confondre avec le New Age, couvre un ensemble d’organisations, de philosophes et de théologiens partageant une série de croyances métaphysiques. Ce premier sens historique est mondialement popularisé dès la fin du XIXe siècle par plusieurs écrits et livres, dont le bestseller mondial « The law of Mentalism » de Victor Segno. On rencontre déjà dès 1903 des « Mentalist » offrant des consultations privées (mélange de voyance, coaching, thérapie, spiritualisme…). J’ai eu l’occasion récemment de rencontrer à Genève un célèbre mentaliste du XXIe siècle, Raymi Phenix, qui officie également en tant que coach, conférencier et thérapeute. Interview
Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir mentalist ?
Dès mon plus jeune âge, j’ai été aux prises avec des perceptions extra-sensorielles. J’ai passé beaucoup de temps à observer les autres. Ce qui n’était pas très agréable étant mis à l’écart par mes camarades d’école, mais j’ai beaucoup appris sur le comportement humain et ai décidé à l’âge de 20 ans d’intégrer un cercle de mentalistes.
Comment vous êtes vous formé ? Existe-t-il une école de mentalisme ?
Non, pas vraiment. Ce métier est très vaste , composé de 50% de recherche personnelle et de formation dans diverses disciplines comme la psychologie, la morphopsychologie, la PNL , l’Hypnose. Cela demande beaucoup d’années de formation et de pratique afin de pouvoir se mettre dans un état de réceptivité et aussi beaucoup de persévérance et d’entrainement dans l’intuitif.J’ai décidé d’ouvrir  le « Phénix Institut » pour donner la possibilité aux intéressés d’apprendre les différentes techniques,  américaines et européennes,  les plus récentes pour l’amélioration personnelle, la thérapie et la vente. La PNL existe grâce à l’étude de différents systèmes thérapeutiques (Par exemple : l’analyse transactionnelle, la gestalt, la dynamique mentale, la sophrologie, les techniques orientales et beaucoup d’autres) Ces méthodes sont aussi proposées pour les particuliers, les entreprises, le milieu médical et judiciaire.
Vous avez aussi décidé de dévoiler au grand public l’étendue des capacités du mental humain, et vous vous produisez notamment dans des spectacles, n’est ce pas un peu trop « show off », certains pourraient confondre le mentaliste avec celui qui pratique l’illusion ou la magie.
Non, car le magicien n’utilise que des trucs. Le mentaliste va plus loin. Il se sert de ses cinq sens et de différentes disciplines pour établir une connexion, une communication entre lui et son sujet. D’autre part, ces représentations publiques ne représentent que 10% de mon activité. L’hypnothérapie et le coaching, la formation pour les médecins et thérapeutes et mes recherches sont mes principales activités.
Vous travaillez aussi avec des scientifique?
Oui je consacre environ 40% de mon temps à la recherche avec des neuroscientifiques ou de manière plus personnelle. Il n’y a pas si longtemps, les mentalistes étaient mal perçus par le milieu scientifique ; les choses ont évolué parce que nous sommes capables de faire des choses d’un niveau qu’ils ne peuvent produire eux-mêmes. Le show m’a apporté des indices pour la thérapie et inversement. Je tiens à préciser que tous mes spectacles se font dans le respect de la personne. Je fais vivre aux gens des instants positifs et ludiques; c’est ce qui fait que d’autres ont envie de participer, d’essayer à leur tour.
Qu’est-ce que vous appréciez le plus dans vos spectacles ?
Faire réfléchir le public sur la manière dont leur esprit déduit des choses. Ce n’est qu’une copie de la réalité . Et, comme dans bien d’autres domaines moins on a de connaissances et plus on peut se faire manipuler. Tous les choix sont un peu guidés ; il faut aider l’inconscient à trouver des portes de sortie. J’aime qu’ils soient témoins d’expériences surprenantes, déroutantes et amusantes à la fois.
Quel est le message que vous aimeriez faire passer aux lecteurs ?
« On ne peut pas changer le monde, mais la façon de voir le monde. Le bonheur est à l’intérieur, j’aide les gens qui veulent travailler sur eux ».Sur ces derniers mots, Rayemi Phenix me confie qu’il tient absolument qu’un pourcentage de ses recettes concernant ses shows et les formations qu’il dispense soit donné à des associations d’œuvres caritatives, humanitaires ou d’utilité publique. Pour plus d’informations : www.raymiphenix.com
