Carouge a vécu son printemps sous le signe de l’amour… Partout des « I love you », des smarties de bisous, des cœurs transpercés, dans les galeries, dans les rues, dans les théâtres, dans les Halles de la Fonderie, dans les films courts-métrages du concours, dans les baignoires et même dans le salon-lavoir de la Rue Ancienne ! Quelle belle idée, Philippe Reymondin, d’avoir accroché votre histoire d’amour à la « Bulle de savon ! On espère que d’autres artistes décoreront les lieux les plus insolites, suscitant partout la poésie et la convivialité. Mais ce n’est pas fini ! Voilà que la rue rue Saint-Joseph est recouverte d’une voûte de petits cœurs et autres symboles amoureux, confectionnée par les enfants avec du matériel récupéré.
Après avoir abrité les mariages fictifs en avril, la rue piétonne encourage en mai les amoureux à se bécoter sur les bancs publics. Et le Musée de Carouge brandit bien haut son gros cœur rouge et son « I love » en présentant une exposition des coups de cœur choisis, dans ses collections patrimoniales, par une soixantaine de personnalités artistes et intellectuelles. Je me suis amusée à choisir mes favoris parmi les pièces exposées. J’ai bien ri au choix du dessinateur Aloys Lolo qui a favorisé sa propre œuvre, un dessin commandé par le Musée pour son exposition sur les repas de fête en 2014. Et me suis attendrie sur celui de Fabrice Melquiot, le directeur du Théâtre Am Stram Gram : une petit couvercle issu d’une dînette en porcelaine ! J’ai aussi été impressionnée par le carnet de croquis de Charles Baudoin, choisi par le dessinateur Pierre Wazem. Deux artistes carougeois sont les favoris des personnalités : Emile Chambon, le peintre qui, faisant un don très important à sa commune en 1984, permit l’ouverture du Musée. Les peintures d’Emile Chambon ont été plébiscitées par sept personnalités, dont Nathalie Chaix, la directrice du Musée, qui aime « La sieste des bonnes », «ode à la féminité, au repos, à la paresse». Et six autres personnes ont loué le sens de la poésie et de la fantaisie, l’humour, la légèreté et la soif de création de Poussin. Nicolas Walder, notre conseiller administratif a particulièrement aimé « Mademoiselle Arve se jetant dans les bras du Rhône ». Moi aussi ! L’exposition dure tout l’été jusqu’au 2 septembre et des visites commentées par Nathalie Chaix et Klara Tuszynski, commissaires de l’exposition, auront encore lieu les 6 et 20 juin à 18 h 30.
Enfin aux Archives, (6 rue des Pervenches, ouvertes les mardis, mercredis et jeudis de 10 à 12 h et de 14 h 30 à 17 h) oui, on archive l’amour ! les plus belles lettres d’amour, clandestines ou officielles, sont présentées jusqu’au 21 juin, donc courez-y pour trouver l’inspiration !
