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Douceur, force d’esprit & éthique locale, la recette du succès de Puāwai by Loli

Laura Schaffter, fondatrice ©Puawai Sirop Pumpkin Spice ©Puawai Sirop framboise & romarin ©Puawai Assortiment de sirops ©Puawai Pâtisserie ©Puawai
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Laura Schaffter, fondatrice ©Puawai

Elle s’appelle Laura et à presque 29 printemps, cette douce jeune femme s’est prise de passion pour le homemade et a été contaminée par la fièvre de l’entrepreunariat, qui sévit actuellement dans la cité de Calvin. CFC de commerce en poche, elle souhaitait se tourner vers le monde des agences de voyage. Mais malgré sa volonté, la saturation du marché du travail a eu raison de son changement de voie, au profit d’une étude notariale. Globe-trotteuse dans l’âme, elle partira pendant un an faire le tour du monde avec son ami : Asie, Amérique du Sud ou encore Australie, c’est avec des rêves et des idées plein la tête qu’elle revient en Suisse. Cependant, par manque de moyens et de confiance en elle, Laura ne concrétise pas ses projets foisonnants. « Mon but en revenant de ce voyage à la base, c’était de me lancer dans quelque chose qui me plaisait vraiment mais malheureusement cela n’a pas marché. Je n’arrivais pas à me fixer sur une seule idée. Ce n’était peut être tout simplement pas le bon moment », me confie-t-elle.

Une volonté de fer pour concrétiser son affaire

Après avoir accepté de revenir travailler chez son ancien employeur lors de son retour de voyage, Laura n’a pourtant jamais renoncé à l’idée de fonder son concept. Tout en travaillant, elle a continué ses recherches : financement, démarches, etc. Elle a même commencé il y a un an une formation Bilan de compétences au sein de laquelle elle faisait des tests avec un conseiller, toutes les deux semaines ; « dans le but, m’explique-t-elle, de déterminer ce que je voulais vraiment faire et ce qui me correspondait le mieux. A vrai dire, je ne savais pas comment concrétiser mes idées ». Et depuis, tout s’est enchaîné : démission il y a quelques semaines et départ dans deux mois pour une école de pâtisserie sur Paris. D’une durée de trois mois, cette école permettra à Laura de maîtriser l’art des douceurs à la française et de se professionnaliser pour devenir indépendante à son retour.

D’une boisson américaine au sirop suisse

Manuelle et autodidacte, Laura aime dessiner, peindre, en bref, faire quelque chose de ses dix doigts. Son concept ? Les sirops faits maison, locaux et en harmonie avec les saisons. « Il y a deux ans, je suis partie en voyage aux Etats-Unis et j’ai goûté un boisson chaude dans une célèbre chaîne de café américaine, le Pumpkin Spice Latte (à base de café, d’un mélange d’arômes d’épices et d’une crème fouettée à la citrouille) et j’ai adoré ! », s’exclame Laura. C’est donc son envie de reproduire ce sirop chez elle à moindre coût qui la pousse à multiplier les essais sur un weekend entier, avec des courges du jardin familial. Tests réussis, une amie lui soumet alors l’idée de proposer ses bouteilles à son entourage. Après 5 bouteilles écoulées, Laura s’est lancée dans d’autres recettes qui ont fait son succès, en se fournissant directement chez les petits producteurs, notamment à Thônex et Satigny.

De la patience et un dosage au gramme près

Pour faire ses sirops, Laura choisi l’ingrédient principal, le fruit ou le légume puis, pour offrir une recette originale, mixe ce dernier avec une herbe ou un épice. « Le sirop de framboise par exemple, je l’ai combiné avec du romarin que j’ai fait pousser chez moi. J’ai agrémenté celui de poires avec de la vanille, celui de pommes avec de la cannelle et enfin, celui au gingembre avec du thym, de chez moi également ». Après être allée chercher ses produits primaires, elle se met aux fourneaux chez elle, et fait macérer les fruits dans de grosses casseroles. Ensuite, la préparation est pressée et le sucre y est ajouté. Sa différence avec les sirops industriels ? Pas de conservateurs ni de colorants, du pur jus de fruits et moitié moins de sucre pour préserver l’arôme de ces derniers, de saison bien sûr. Le temps de fabrication lui, dépend d’une multitude de facteurs mais lorsqu’elle a le temps de s’y consacrer entièrement, la jeune femme peut aisément créer un sirop en un week-end, prêt ensuite à être livré gratuitement aux particuliers.

Puāwai, un nom « qui puisse raconter une histoire »

Issu de la langue māori, une des langues officielles de la Nouvelle-Zélande, il signifie « éclore, germer ». C’est précisément sur cette terre du sud-ouest de l’océan Pacifique, lors d’une balade dans un parc national, qu’elle s’est mise à imaginer ce qu’elle pourrait créer. Le nom, selon Laura, s’est alors imposé comme une évidence, « en rapport avec toutes les idées qui ont germées à ce moment-là, mais aussi avec tout ce qui touche à la nature ». La fleur de paradis qui orne le logo, en plus d’être une fleur qu’elle affectionne particulièrement, appelle à l’évasion. Et en plus de créer des sirops, la pâtissière en herbe cuisine également des gâteaux sains, sans lactose et sans gluten. Après avoir essayé quelques recettes pour elle et ses amis, elle les propose désormais aux particuliers à travers son compte Instagram ainsi qu’aux boulangeries susceptibles d’être intéressées.

De la suite dans les idées pour la fondatrice de Puāwai

Dès son retour de l’école de pâtisserie parisienne, Laura souhaite ouvrir une boutique en ligne, dédiée à ses créations où les commandes pourront être facilitées. Avec un idéal d’une dizaine de variétés de sirops à l’année, elle souhaite offrir à ses clients un large panel de liquides fruités originaux. Plus que cela, l’ambition de devenir indépendante est ce qui la motive à continuer dans cette direction : louer un local avec une cuisine pour faire ses sirops, pâtisseries et d’autres produits maisons dont elle garde encore le secret. Son saut dans le grand bain, elle le doit aussi aux réseaux sociaux qui ont « quelque chose de très inspirants car lorsque l’on voit des particuliers, des petits créateurs genevois se lancer dans l’aventure, développer leur propre concept et que ça marche, cela donne vraiment du courage et on se dit : finalement, pourquoi pas moi ? », m’avoue-t-elle. 2019 promet d’être radieux pour Laura puisqu’une première collaboration a vu le jour avec Boréal Coffee Shop, pour lesquels elle a créé un sirop de châtaigne que l’on retrouve dans une boisson chaude nommée l’Après-Ski, disponible dans toutes les succursales de Genève & Zurich jusqu’à fin mars.

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