Accueil | Slider actualités | Les plaques roses des rues de la Jonction

Partager l'article

Actu | Centre

Les plaques roses des rues de la Jonction

Plaque en l'honneur de Ruth Bösiger. © FK © Maryelle Budry © Maryelle Budry © Maryelle Budry Quai des trois blanchisseuses. © Maryelle Budry Ruth Bösiger. © DR Au Quai de la Poste, hommage aux trois blanchisseuses noyées en 1913. © Maryelle Budry
<
>
Au Quai de la Poste, hommage aux trois blanchisseuses noyées en 1913. © Maryelle Budry

Depuis plusieurs mois, en marchant dans les rues de la Ville, je levais plutôt la tête, vers les plaques roses portant des noms de femmes données aux rues, mais tout récemment j’ai cherché du regard un peu plus bas les panneaux féminisés de signalisation piétonne ayant provoqué tant de réactions ! Et oui, je les ai repérés, tout près de chez moi, au boulevard Saint-Georges . A la hauteur de la rue du Village-Suisse et à l’entrée de la place du Cirque, c’est en effet des queues de cheval et une canne qui m’indiquent le passage piéton, plutôt qu’un homme aux grands pieds. Pas de quoi s’indigner ! Cela se pratique déjà à Vienne et à Paris, en tout cas, dans les capitales branchées, quoi ! Genève qui a vu au moins 50 000 femmes défiler le 14 juin se devait de saluer davantage les femmes dans l’espace public.
Je vous rappelle que le boulevard Saint-Georges est aussi nommé boulevard Grisélidis Réal, non pas tant qu’elle ait habité cette artère, mais parce qu’elle est enterrée au cimetière des Rois (et des Reines). Le Collectif L’Escouade, qui a mené tout ce projet de féminisation de 100 rues de Genève, soutenues par l’Agenda 21 de la Ville, a choisi de donner des noms de femmes ouvrières et engagées à gauche pour le quartier de la Jonction. Nous avons entre autres les rues Ruth Bösiger (1907-1990), photographe et militante anarchiste (rue du Stand), Elise Cabossel (1900-1982), syndicaliste et employée au BIT (rue des Rois), Louisa Vuille (1901-1994) ouvrière horlogère, présidente de la FOMH, députée du Parti du Travail (rue de la Coulouvrenière) et une plaque au Quai de la Poste rend hommage aux trois blanchisseuses noyées dans le Rhône en 1913 par l’écroulement d’un bateau-lavoir mal entretenu.
En principe, ces plaques provisoires seront enlevées au mois de juin, après plus d’un an de visibilité, mais l’expérience se pérennisera puisque Jocelyne Haller, soutenue par une trentaine d’autres député-e-s du Grand-Conseil, a fait accepter une motion demandant que des noms de femmes soient donnés à 100 rues du canton.
Je tiens encore à mentionner deux signes colorés et féminins fort admirés par mon petit-enfant d’un an lors de nos promenades dans le quartier de la Jonction: la vache rouge du restaurant La Gruyère et la grande lapine jaune devant le café Remor, côté boulevard Georges-Favon (pourquoi pas Georgette ?). Le petit s’enthousiasme et caresse ces belles mammifères, tandis que moi je me réjouis à chaque plaque rose !

Partager l'article

J'écris un article

Ajouter un commentaire

Votre adresse email ne sera pas affichée. Les champs obligatoires sont indiqués *

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

J'accepte les CGU

Mot de passe oublié

Inscription