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Deux jolis projets culinaires

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J’ai récemment découvert deux projets culinaires, 2 petites entreprises qui prennent place à Genève, dirigés par Jaime Barria/Jaumesse et ses collaborateurs, jeunes entrepreneurs, Nik’s Fudo et Food N’Friends.

Au sujet de Nick’s Fudo, d’où vient cette appellation et qu’est-ce que vous proposez ?

Du bouddhisme qui signifie immobile, comme nous aimons le dire nos clients n’ont pas besoin de se déplacer, nous leur apportons ouverture d’esprit, le partage des cultures à travers des plats faits maison. Nous encourageons, responsabilisons et accompagnons les entrepreneurs migrants à domicile qui désirent partager leur culture et leur passion pour la nourriture.

2)Quelles conditions légales les cuisinières doivent elles respecter pour pouvoir exercer leurs activités ?

Dans un premier temps, ils doivent remplir un formulaire fourni par le SCAV (Service de la Consommation et des Affaires Vétérinaires). Ils doivent accepter nos conditions générales de service et, à moyen au long terme, ils doivent avoir un statut juridique indépendant.

Etes-vous soumis à un contrôle de la part du SCAV ?

Bien sûr, les experts en hygiène, viennent vérifier chaque cuisine. Nous faisons le contrôle de qualité en essayant tous les plats que nous vendons sous la forme d’une« dégustation ».

Combien de « chefs » collaborent avec vous et de quelles origines ?

Nous travaillons actuellement avec 22 chefs (20 femmes et 2 hommes) qui cuisinent 22 cuisines différentes. Ces cuisines vont de l’Afghanistan, l’Inde, l’Ouzbékistan, la Chine, le Ghana, le Nigeria, la Roumanie, le Mexique, le Brésil et au-delà.

5)Comment sélectionnez-vous les cuisinières/cuisiniers à domicile ?

Nous voulons qu’ils aient un esprit d’entrepreneur. Qu’ils aient déjà convaincu leur entourage et, bien sûr, qu’ils possèdent un talent culinaire et toujours curieux de continuer à innover, ouvert à s’améliorer.

Combien faut-il débourser pour un menu ?

26CHF pour une entrée + plat principal (végé) + dessert (+3CHF pour la viande)

Qui s’occupe d’apporter les plats aux clients ?

Nous avons la logistique intégrée ce qui veut dire que nous nous occupons avec nos livreurs professionnels d’assurer que les plats arrivent en norme et à l’heure à nos clients.

Comment envisagez-vous le développement de Nik’s Fudo ?

Nous aimerions non seulement nous étendre à d’autres cantons (et pays ensuite), mais aussi ouvrir un « food court » à Genève afin que les amis et les familles puissent sortir ensemble et satisfaire toutes leurs envies de nourriture en un seul endroit.

Et pour celles et ceux qui seraient intéressées à collaborer en tant que « chef à la maison » quelle est la marche à suivre ?

Rentrer en contact avec nous par email ou s’inscrire sur le site, préparer un menu pour que nous puissions venir déguster, et être ouvert à nos critiques.

Toujours dans le domaine culinaire, vous avez développé une autre entreprise, trés conviviale, c’est Food’N Friends. Qu’est-ce et comment avez-vous eu l’idée de créer cette entité?

Ce sont des événements gastronomiques, le but est d’avoir la possibilité de rencontrer des nouvelles personnes tout en dégustant un bon repas. En 2017 j’ai organisé mon premier événement. J’ai vécu dans plusieurs pays pour les études et le travail cela a été une belle opportunité de vie. Dans un nouvel environnement les expériences varient entre très positives et négatives et j’ai toujours essayé de faire du mieux que je pouvais pour me sentir à l’aise, d’avoir cette sensation « d’être à la maison » où que je sois. Mais on peut vivre dans une ville renommée pleine de divertissements, avec un tas d’activités intéressantes, tout en étant assez isolé.Ce que j’ai compris, c’est que même si on est ouvert et proactif, il peut être difficile de trouver de bonnes occasions de nouer de vrais liens. Une fois de retour dans ma ville natale, je me suis senti plus conscient de la difficulté des gens qui luttent contre l’isolement et la solitude et ai décidé d’organiser un dîner avec des gens qui ne se connaissaient pas forcément. Lors de ce premier événement, je me suis rapidement retrouvé entouré d’une douzaine personnes de douze nationalités différentes. Ils étaient très heureux de rencontrer des locaux et voulaient se donner les moyens de refaire ce genre de réunions. Les événements ont commencé à Genève et maintenant prennent place dans différentes villes en Suisse. A ce jour plus de 50 événements Food’N Friends ont été organisés en suisse romande et allemande.

D’où viennent les participants à ces repas conviviaux ? Est-ce uniquement destinés à des expatriés ou aussi pour les locaux ?

Un des objectifs de ces événements est de créer un pont entre les locaux, les expats et les voyageurs. Tel un catalyseur social, les participants ont l’opportunité de faire de nouvelles rencontres. C’est aussi un partage culturel. Pour les plus timides ça peut même être un désinhibiteur social. Nous aimons l’idée d’être une réponse à une épidémie sociale majeure : la solitude. Vous pouvez venir à ces événements seul ou avec des amis ou même avec de la famille mais vous serez assis à une table avec des gens que vous ne connaissez pas. Beaucoup de gens finissent par se faire des amis internationaux et locaux pour la vie. C’est une véritable opportunité d’interagir d’une manière différente. De créer des connections humaines authentiques.

De quelle manière sélectionnez-vous les restaurants qui participent à cette aventure ?

Je travaille souvent avec des restaurants locaux et des initiatives gastronomiques. Il est important pour moi que les personnes qui viennent à mes événements fassent connaissance avec les diverses offres culinaires qui représentent la multiculturalité qu’il y a en Suisse. La représentation de villes internationales, la richesse des cultures, le mélange de personnes venant de partout dans le monde, finalement c’est un peu comme voyager sans se déplacer.

Combien de participant maximum par tablée ?

Ca dépend de la taille du lieu. Je planifie des événements à la fois dans des restaurants et à l’extérieur par beau temps. La plupart des événements rassemblent entre 12 et 30 personnes.

Quel est le prix d’un menu pour une soirée ?

Cela aussi dépend du lieu de l’événement et du menu proposé, mais j’essaie de garder des coûts abordables et de faire en sorte que le repas de base ne dépasse pas les 30 francs.

Comment s’inscrire pour y participer et combien de temps à l’avance ?

On peut facilement me trouver sur les réseaux sociaux de Food N’Friends (@fdnfriends) et/ou Jaumesse (@jaumesse), sur Facebook et Instagram. Aussi sur les plateformes d’événementiels Meetup et Glocals. Lorsque j’ai le contact d’un participant, la communication peut se faire via mail, WhatsApp. Pour réserver certains participants s’inscrivent 1 semaine à l’avance,

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Photo du profil de Dominique Wyss
Journaliste, productrice et animatrice d'émissions durant quelques années auprès d'une radio locale genevoise, Dominique est actuellement rédactrice free-lance auprès de divers magasines. Elle a décidé de l'investir également pour Signé Genève.

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