En pleine zone industrielle, se cache le Théâtre du Loup.
Si pour la majorité c’est un théâtre pour les tous petits, il n’en n’est rien. Rossella Ricaboni, sa directrice et co-fondatrice nous ouvre les portes de ce lieu enchanteur.
Quelle est l’histoire de ce théâtre ?
Ce théâtre est né à la Queue-d’Arve en 1990. Il a pu voir le jour grâce à l’apport généreux de Matthias Langhoff qui a l’époque venait de dissoudre sa compagnie et avait une certaine somme d’argent à mettre dans un nouveau projet. A cette même période, pour notre spectacle « Crazy cat » nous venions de recevoir un prix attribué à une compagnie de théâtre romande. Le montant de ce prix était de CHF 100’000.-. C’est beaucoup et peu à la fois. Beaucoup car c’est une coquette somme et peu car insuffisante pour construire un théâtre.
Matthias Langhoff a été notre mécène en nous octroyant CHF 250’000.-
C’est ainsi que ce théâtre a vu le jour en 1993.
Depuis nous créons des spectacles avec des genevois, des romands ou parfois avec des auteurs internationaux sans oublier les créations du Théâtre du Loup.
Au sein de ce théâtre vous avez aussi une école de théâtre. Qui sont les élèves ?
L’école a démarré par hasard. En 1990, j’avais ma fille alors âgée de 4 ans. Voyant ma fille déambuler sur une scène, je me suis dit que je devais créer un atelier avec d’autres enfants. Tous les amis de ma fille sont venus à ces ateliers et c’est ainsi que l’aventure a débuté. En duo pédagogique avec une plasticienne, nous avons s’u intéresser les enfants.
Le succès a dépassé nos attentes et chaque année nous avons ouvert de nouvelles classes. Aujourd’hui nous avons 6 classes (de 4 ans à 18 ans). Nous avons des graines de comédiens dans chaque tranche d’âge.
Dans ces ateliers, les enfants apprennent tous les aspects des métiers de scène et apprennent à travailler en équipe.
Ils vont travailler la voix, l’écriture, les scènes qu’ils ont écrites ou des textes qu’ils ont appris.
C’est ainsi que nous avons monté le « Bourgeois Gentilhomme » de Molière ou « Les deux gentilhommes de Vérone » de Shakespeare.
Quel que soit le spectacle ou l’atelier, ce qui primera c’est l’entente au sien d’un travail d’équipe.
En marge du théâtre vous avez ouvert un musée dans lequel vous avez des ateliers pédagogiques. Qu’en est-il ?
Nous l’avons appelé le MuZoo. Nous trouvions le nom « musée » inadéquat pour notre petite galerie d’objets. Ce nom fait à la fois penser à un musée mais aussi -en référence au Théâtre du Loup- à un museau d’animal.
Dans ce lieu, sont exposées des collections de masques, des maquettes, de petites scénettes montées. Evidemment une place est faite pour des éléments du spectacle « Crazy Cat » sans qui notre théâtre n’existerait pas.
En atelier, (hors restrictions sanitaires) nous accueillons des classes qui viennent pour la journée.
Nous présentons aux enfants le lieu et tous les métiers du théâtre : comédiens, costumières, décorateurs, régisseurs, éclairagistes, maquilleuses, perruquières, etc.
Au fil de la visite, je leur raconte l’histoire du masque, ils voient un petit film présentant des spectacles passés, montés par des enfants. Dans le théâtre, ils font un travail d’improvisation et un travail corporel et un atelier de fabrication de masque. A la fin de la journée, ils montent sur scène avec leur masque et une scénette à jouer.
Dès que ce sera possible, allez découvrir ce lieu magique. Il ravira les enfants mais aussi les grands qui ont gardé leur âme d’enfant.
Dès la fin des contraintes sanitaires :
Horaires du MuZoo : tous les dimanches de 13h à 17h
Entrée libre
