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Les perles littéraires du mercredi soir aux Grottes

Olga Eyeben, vêtue de son chapeau de paille, lit une de ses histoires vécues. © FK
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Olga Eyeben, vêtue de son chapeau de paille, lit une de ses histoires vécues. © FK

À la rue de l’Industrie, la Galerie accueille des lectures de textes inédits.

Les mercredis soir de lecture, dans le quartier des Grottes, sont presque devenus une institution. La Galerie, sise à la rue de l’Industrie, accueille ainsi des auteurs, confirmés ou en herbe, tous les mercredis dès 19 h. On y voit et entend de tout, du bon et du moins bon, mais toujours des textes inédits, lus par leurs auteurs. Le public peut ainsi prêter l’oreille à des manuscrits non publiés qui n’arrivent pas forcément jusqu’à la porte des maisons d’édition. Et il y a des perles dans ce magma littéraire.C’est l’association Lectures publiques qui est à l’origine de ces événements. Elle existe depuis une vingt-cinq ans, est indépendante et fonctionne grâce au bénévolat de son comité, aux cotisations des adhérents et… au chapeau qui accueille les oboles et le bon vouloir du public à la fin des spectacles. Les lectures sont gratuites et ne durent pas plus de trois quarts d’heure. La salle du premier étage peut accueillir jusqu’à une quarantaine de spectateurs.Mercredi dernier, c’est Olga Eyben, d’origine russe, résidente genevoise de longue date et trésorière de l’association, qui s’est prêtée à l’exercice. Trois petits textes humoristiques qui ont ravi une assemblée acquise à la finesse de ses jeux de mots. La salle est bien remplie, une petite vingtaine de participants s’apprête à tendre l’oreille. Le fond sonore préspectacle est irrémédiablement littéraire. «C’est quand même des énormes romans assez labyrinthiques», entend-on résonner du fond de la salle. «C’est sympa de venir ici tous les mercredis, ça m’aide», dit une personne âgée qui se réjouit de la suite de la soirée. Diplômée de l’école de traduction et d’interprétation, Olga Eyben a travaillé un temps à la Fondation Bodmer et exerce actuellement le métier de guide pour Genève Tourisme. Ses hobbies sont la musique et l’écriture. À 19 h, ce mercredi 28 septembre, elle s’apprête à raconter trois histoires vécues sur un ton spirituel. Elle introduit ses lectures avec un événement qui lui est arrivé le soir précédent. «Quelle est la capitale de la Suisse?» a-t-elle demandé à un groupe de touristes argentins cultivés qu’elle guidait dans les rues de Genève. Les réponses ont volé de Prague («Ma no, caramba, Pedro!») à Zurich, mais de Berne, que nenni. Puis, l’auteure enfile un bandage autour de la tête pour raconter sa première histoire: «Le dentiste, le gendarme et la grand-mère polonaise». Une histoire cocasse où Olga Eyben enfilera tour à tour une casquette de policier, et un chapeau de paille afin de représenter les différents protagonistes. Les jeux de mots fusent et les bons mots également («Le gendarme me fixa soudain avec ses yeux bleus de grand blond»). L’histoire, vécue, raconte comment une Polonaise qui sort de chez le dentiste se fait arrêter par un gendarme dont la grand-mère est également polonaise. C’est du vécu, c’est drôle et l’histoire, grâce à la parenté nationale, finit bien.Le second texte narre la rencontre entre Hercule, un labrador royal, «café mais pas crème» qui «marchait à côté de son maître, une espèce moins rare», et un caniche sur les trottoirs de la Jonction.La dernière, toujours vécue, «Macha au cinéma», décrit une situation cocasse où ladite Macha, une forte femme, reste coincée sur un fauteuil étriqué d’un cinéma de quartier.L’interprétation est parfaitement fluide et le public enchanté rit à chaudes larmes. «Je suis toujours un peu stressée avant les lectures, dit Olga Eyben, qui en est à sa cinquième, pour moi, c’est chaque fois différent, une véritable surprise. Un peu comme si j’attendais un invité. Mais je me délecte de ces moments de liberté.»Le spectacle s’est achevé au bar de la Galerie, un étage plus bas. «Ça fait partie de la soirée», sourit l’auteure.

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Journaliste RP, fasciné par le tissu local genevois, ses petites histoires et sa fascinante diversité,  je participe avec l’équipe des Reporters de quartier à la réalisation de Signé Genève sur le site et dans le journal.

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