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Le pont Wilsdorf a un petit frère au Canada

Le pont Wilsdorf a un petit frère au Canada

C’est fou ce qu’ils se ressemblent ces deux-là. Le premier, on le connaît bien. Avec ses 85 mètres d’acier et de béton, le pont Hans-Wilsdorf enjambe l’Arve, entre la rue de l’Ecole-de-Médecine et les Vernets. Ce tube enveloppé d’un treillis irrégulier semblait unique.

C’est alors qu’au détour d’une errance sur le Web, on découvre le Peace Bridge de Calgary, au Canada, comme un frère jumeau qui aurait réapparu après une longue séparation. Dans cette ville au pied des Rocheuses, célèbre pour avoir organisé les Jeux olympiques d’hiver en 1988, le binôme relie deux rives de la rivière Bow. Il est plus jeune (2012), plus long (130 mètres) et réservé aux piétons et cyclistes, mais la ressemblance demeure troublante. La faute à sa forme tubulaire et à ses structures d’acier entrelacées. Par ailleurs, son allée centrale, bien que fermée aux automobiles, ressemble à s’y méprendre à la passerelle genevoise, avec deux larges trottoirs légèrement surélevés réservés aux piétons.

«Ce n’est pas la même chose»

Les architectes de l’atelier Brodbeck-Roulet sont les auteurs du pont Wilsdorf et connaissent l’existence du Peace Bridge de Calgary. «Nous avons déjà constaté cette similitude. Mais en termes d’architecture, ce n’est pas la même chose. Le pont canadien a plutôt une forme de ressort et il n’est pas ouvert à la circulation», précise d’emblée Jacques Roulet. Voilà pour l’analyse de l’expert. Mais comment expliquer une telle ressemblance? «Il est fréquent en architecture que les mêmes idées émergent au même moment», explique-t-il. Puis il se souvient des réactions lorsque le projet du pont Hans-Wilsdorf avait été présenté. «On nous a souvent dit qu’il ressemblait au Nid d’oiseau de Pékin. En réalité, ce n’est pas du tout le même comportement structurel. Nous nous sommes plutôt inspirés des ponts de chemin de fer du XIXe siècle, avec leurs poutres et treillis.»

Une star de l’architecture

Ainsi, le Genevois n’imagine pas avoir été plagié par Santiago Calatrava, l’architecte du pont canadien. D’autant que l’Espagnol est mondialement connu pour ses réalisations. Il a notamment conçu la Cité des arts et des sciences de Valence, la gare TGV de Liège, le complexe olympique d’Athènes ainsi que des dizaines de ponts à travers le monde. Egalement actif en Suisse – le quartier général de son bureau est basé à Zurich – il est à l’origine du hall de la gare de Lucerne. Mais le bâtisseur valencien a récemment essuyé de violentes critiques (dans un article du New York Times notamment) pour ses fréquents dépassements de budget et des erreurs en cascade sur certains de ses projets. Contacté, l’architecte espagnol n’a pas donné suite aux questions qui lui ont été envoyées.

 

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Passionné par l’info au coin de la rue, j'ai commencé à écrire dans ma commune de Vernier.
En parallèle, un site Internet consacré au foot des talus, des études et expériences dans le journalisme local ainsi que de longs voyages à vélo ont tracé mon parcours.

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