Pari réussi pour Virginia Azevedo, une femme entrepreneure des Eaux-Vives

 Une femme entrepreneur ouvre un lieu design innovant

En passant sur l’Avenue Pictet de Rochemont, je remarque que le chantier qui cachait le magnifique bâtiment au numéro 7 est enfin terminé. En effet, depuis juin, cette magnifique arcade a été reprise par Virginia Azevedo, une jeune femme entrepreneur.

Virginia habite le quartier et si elle a choisi les Eaux-Vives pour  Metropolis 7, ce n’est pas par hasard. Central bien sûr, mais pas seulement. Virginia aime Genève surtout pour son côté cosmopolite et le quartier des Eaux-Vives est représentatif de cet aspect.  Elle avait repéré ce bâtiment depuis longtemps et le timing de la rénovation a bien joué. Le propriétaire a apprécié le côté innovateur du dossier de Virginia.

Une femme pleine de ressources et d’idées

A 36 ans, Virginia a déjà une belle carrière professionnelle internationale derrière elle ; elle a notamment une expérience de 10 ans dans le management et la gestion de projets pour des grandes compagnies telles que Hewlett-Packard, Crédit Suisse ou encore Nestlé. C’est en 2010 qu’elle fait le grand saut et lance Creativs, une société de design d’intérieur.

Fort de son succès, Virginia a eu l’idée d’ouvrir Metropolis 7 pour combler un besoin personnel. « Quand on voulait rencontrer un client dans un lieu à la fois fonctionnel et design, nous ne trouvions pas grand chose à Genève. » En effet pour ses rendez-vous professionnels, Virginia se retrouvait avec un choix assez limité : salles de réunions dans des hôtels ou location d’un vrai bureau, mais rien de très esthétique. Or, à ses yeux, pour une entreprise de design, « il est important de rencontrer ses clients dans un lieu qui les ferait rêver.»

Un lieu unique qui mêle fonctionnalité et esthétique 

Et c’est bien cela qu’offre Metropolis 7, un endroit unique et innovant, qui permet aux travailleurs nomades de profiter aussi bien de l’aspect fonctionnel que de la beauté de l’espace. Le lieu a été conçu spécialement pour le bien être des collaborateurs. Lampes qui diffusent la lumière du jour, chaises ergonomiques pour une meilleure posture, tous les meubles ont été pensés dans le moindre détail pour l’endroit.

Virginia m’explique notamment où se cachent les prises USB incorporées directement dans ces tables magnifiques qui ont chacune leur structure (et leur sculpture !) unique. On peut même passer discrètement un coup de fil en se mettant dans un coin du sofa, confectionné dans un matériau qui absorbe le son ! Car c’est aussi ça l’idée, retrouver un peu d’intimité tout en restant dans un espace ouvert.

On retrouve aussi des expositions, avec un changement d’artiste tous les mois. Mêlant confort, équipement technologique et art, l’idée est de  que les professionnels se retrouvent dans un endroit stimulant qui va booster leur créativité et les inspirer.

Public déjà conquis, pari réussi

Virginia semble être une femme qui a tout compris. Ouvert depuis cet été, son concept remporte déjà un beau succès auprès des grandes entreprises, des banques et des organisations internationales. Metropolis 7 n’est en effet pas seulement un espace de coworking. La possibilité de privatiser le lieu pour des événements d’entreprises répond à un vrai besoin.

Virginia a aussi mis en place des ateliers sur des thèmes divers. La mode suisse était à l’honneur en octobre. En novembre ce sera l’escalade. La série lifestyle propose des séminaires allant de la dégustation de champagne à comment parler en public ou prendre soin de sa santé.

Le pari est donc réussi. Mais pourquoi personne n’y avait pensé avant? D’après Virginia dans le domaine du design, Genève a plutôt tendance à suivre les autres qu’à innover. «C’est dommage, dit-elle, car quand quelqu’un ose, il obtient tout le soutien de la ville. » En tout cas, à Metropolis 7, certains genevois disent se sentir comme à New York .