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Les rocailles historiques du parc Floraire reprennent des couleurs

Les rocailles historiques du parc Floraire reprennent des couleurs

Les badauds s’y promènent le cœur léger, profitant de la verdure et admirant les fleurs. Mais ignorant la plupart du temps que le parc Floraire, à Chêne-Bourg, accueille des rocailles à faire pâlir d’envie les passionnés de botanique.

Plus de 100 ans d’histoire

Vieux de plus d’un siècle, ces jardins alpins possèdent une histoire et une réputation particulières. Elles voient le jour en 1902 lorsque Henry Correvon, un célèbre botaniste vaudois, achète un terrain de deux hectares à Chêne-Bourg. Il y construit un chalet et une dépendance (tous deux encore présents dans le parc) et crée des rocailles avec des pierres récupérées de sa précédente résidence située dans le quartier de Plainpalais. En 1980, la commune de Chêne-Bourg rachète la propriété et en crée un parc public. Face à un manque de main d’œuvre pour entretenir comme il se doit ces rocailles et des visiteurs parfois peu respectueux, la commune décide en 2012 de restaurer ce patrimoine culturel. «Le parc Floraire était un lieu visité par des grands de l’Europe, relève Beatriz De Candolle, conseillère administrative de la commune. Le roi de Bulgarie ou encore le premier ministre britannique y sont venus durant les années 1930. Nous avions envie que ce lieu redevienne un lieu spécifique pour les passionnés de botanique.»

Une collaboration réussie

Les travaux débutent à l’automne 2012. Afin de rendre tout son prestige à ce patrimoine, la commune de Chêne-Bourg s’entoure de spécialistes afin d’épauler les jardiniers communaux. Elle s’appuie sur le savoir-faire des maîtres en rocailles du Conservatoire et du jardin botanique de Genève, ainsi que sur la main d’œuvre fournie par le centre de formation de Lullier, qui offre ainsi la possibilité à des élèves de participer à ce projet. «Nous avons mis en place une collaboration entre la Ville de Genève, l’Etat et la commune de Chêne-Bourg, basée sur une volonté réciproque, sans avoir besoin de signer des conventions de plusieurs pages», se réjouit la conseillère administrative. Guillaume Tschopp, jardinier du service de l’environnement et du domaine public, s’occupe de sélectionner les plantes avec l’aide du jardin botanique: «Nous avons principalement choisi des plantes suisses. Mais comme l’entretien prend énormément de temps, nous avons ciblé des plantes qui prennent plus facilement le dessus de la mauvaise herbe.» 51 espèces sont plantées, dont plusieurs sont des arrangements floraux de l’époque d’Henry Correvon. La commune se dit particulièrement chanceuse de posséder un plant de Saxifraga probynii «Correvon», offerte par le Conservatoire et le jardin botanique. Cette espèce de fleurs blanches principalement utilisées en rocailles sont extrêmement rares à Genève, puisque le jardin botanique était le seul, avant ce don, à en posséder deux exemplaires.

Lors de l’inauguration au printemps de cette année, le résultat est convaincant, les retours sont positifs; les communiers apprécient le travail effectué. Chargé du suivi des rocailles, Guillaume Tschopp craignait dans un premier temps les dégâts. Mais pour l’heure, aucune casse n’est à déplorer. La commune espère alors pouvoir poursuivre cet aménagement en s’attaquant durant l’année 2014 au reste des rocailles dans le parc, ainsi qu’aux murs fleuris. Avec à la clé, un nouveau poste de jardinier qui devrait être ouvert l’année prochaine afin d’assurer le meilleur entretien possible.

 

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1 commentaire

  1. Mon père Edouard Rosset et mon oncle Edmond Despland ont construit les rocailles de Floraire. Mon père était chef jardinier en 1930 et mon oncle son apprenti. Ensuite Aymond Correvon est venu compléter l’équipe. La Reine Marie-José d’Italie est venu visité le jardin de la Chèvrerie à St. Cergues qui était le jardin d’acclimatation des plantes pour Floraire.
    Toute mes félicitations à la commune d’avoir pris en charge cette rénovation et je ne manquerai pas d’y rendre visite prochainement.
    Jean-Pierre Rosset Maître fleuriste. Satigny.

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