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Une étudiante d’IHEID s’exprime sur le 9 février

Une étudiante d’IHEID s’exprime sur le 9 février

Le 9 février 2014, le peuple a accepté à une très courte majorité une initiative visant à limiter l’immigration de travail en Suisse. Cela a provoqué une remise en cause de l’accord sur la libre circulation des personnes entre la Suisse et nos voisins européens. L’Union européenne n’a pas tardé à réagir en annonçant qu’elle suspendait le programme d’échange estudiantin Erasmus pour les étudiants suisses. Près de 3 mois après l’acceptation de l’initiative, il reste un certain nombre d’incertitudes. Quel est l’état d’esprit des étudiants par rapport aux conséquences de cette votation? Nous nous sommes entretenus avec Eva Ostendarp, étudiante qui prépare une Maîtrise à l’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève. La jeune femme, qui a notamment travaillé en tant qu’ambassadrice pour le programme « Jeunesse en action », ira prochainement au Mexique dans le cadre d’un échange universitaire. Rencontre dans un café populaire auprès des étudiants genevois :

Alimuddin Usmani : Quel est votre avis sur l’acceptation de l’initiative contre l’immigration de masse le 9 février dernier?

Eva Ostendarp : Pour être franche, j’étais assez surprise par l’acceptation de cette initiative. J’ai bien entendu voté NON et j’ai constaté que beaucoup d’étudiants s’étaient mobilisés. Je n’ai pas pour habitude d’afficher des opinions politiques sur les réseaux sociaux, mais j’ai fait exception à cette règle cette fois-ci. Apparemment la mobilisation dans les urnes n’était pas assez suffisante.

Ma mère a grandi en Afrique, j’ai par conséquent toujours été sensibilisée à une ouverture envers l’étranger. Ce qui me dérange dans cette initiative c’est la présentation qui a été faite des étrangers, comme s’ils représentaient le problème principal de notre société. Il faut rappeler que notre économie ne fonctionnerait pas sans les étrangers.

AU : Comprenez-vous néanmoins les motivations des personnes qui ont voté OUI, notamment concernant la mise en concurrence de plus en plus accrue sur le marché du travail entre les locaux et les ressortissants de l’UE?

EO : J’ai conscience que certaines personnes puissent être dérangées par cette concurrence accrue, néanmoins nous vivons dans un monde de plus en plus globalisé. J’ai le sentiment qu’une majorité des personnes qui ont voté pour cette initiative n’étaient pas concernés par les difficultés qui suivraient notamment par rapport à Erasmus.

AU : Justement, ne trouvez-vous pas que la réaction de l’Union européenne était quelque peu excessive?

EO : Je trouve logique que l’Union européenne ait réagi de cette manière. Bien entendu les conséquences sont déplorables pour les étudiants mais la Suisse ne peut pas recevoir des avantages de la part de l’Union européenne sans aucune contrepartie.

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