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Troc de livres, les enfants à l’honneur à Plan-les-Ouates

Troc de livres, les enfants à l’honneur à Plan-les-Ouates

Rencontre avec Fabienne Tissot, chargée du Troc de livres pour enfants organisé le week-end dernier à la Maison des arts et de la culture de Plan-les-Ouates, dans le cadre du festival La cour des Contes.

Pour ainsi dire depuis son ouverture, la maison des arts et de la culture (La julienne) bénéficie d’une bibliothèque libre, où les habitants peuvent emprunter des ouvrages, sans inscription ni délai de retour. Cette année, afin de toucher un public plus large, le concept sort de La julienne en s’inscrivant dans une manifestation culturelle. Selon les organisateurs, l’événement a été un succès.

Qui est à l’origine de la manifestation « Troc de livres pour enfants » ?

Fabienne Tissot: Il s’agit d’une proposition qui émane du service culturel de Plan-les-Ouates dont l’un des objectifs est de favoriser l’accès à la culture, et par le biais d’un troc de livres, de valoriser la lecture.

Est-ce la première fois que vous proposez un troc de livre pour enfants dans le cadre de ce festival ?

FT: Oui, il s’agit d’une première ! Une de nos collaboratrices, touchée par le fonctionnement de notre bibliothèque, a souhaité en élargir le concept, le faire sortir de la Maison et ainsi toucher un plus large public.

Quelle est la marche à suivre pour participer au troc ?

FT: Le public a apporté les livres qu’il souhaite échanger durant le mois d’avril et il peut encore le faire le jour-même. Un seul critère : des livres pour jeune public.

Pourquoi avoir choisi la littérature jeunesse ?

FT: Nous avons souhaité une thématique ciblée jeunesse car il s’agit d’un public « bibliophage » qui aime renouveler sa bibliothèque.

Combien de livres avez-vous reçu en dépôt, et qui vous les ont apportés ?  

FT: Nous avons reçu plus de 350 livres, apportés généralement par les enfants eux-mêmes, accompagnés d’un adulte.

Dans un monde où l’obsolescence programmée et le besoin d’acquérir la dernière nouveauté sont omniprésents, la possibilité de donner une seconde vie à des ouvrages pour enfants est un projet favorable au partage et à la sensibilisation à la valeur des livres. Pouvez-vous nous faire part de réactions marquantes de personnes venues déposer/échanger les leurs ?

FT: Lors du dépôt, les mamans ont salué l’initiative et les jeunes lecteurs se réjouissent de découvrir les livres des autres. Nous avons reçu quelques livres en langues étrangères et sommes ravis de favoriser les échanges interculturels, ainsi que ceux entre les parents et leurs enfants. Je me souviens également d’une mère étonnée de « l’excellent état » des livres.

Pensez-vous reconduire ce système d’échange les années à venir, et peut-être l’élargir à tous les genres de publications confondus ?

FT: L’échange de livres existe d’une certaine manière déjà à l’année à La julienne. En effet, le public peut en tout temps apporter ses livres à La julienne qui les met à disposition sur les rayonnages de sa bibliothèque. Chacun peut choisir un ouvrage et l’emporter sans autre formule que de le rapporter une fois lu. Ni inscription ni délai de restitution ne sont de mise. Il s’agit d’une bibliothèque libre mettant en avant le partage et le respect. Et cela fonctionne ! Il y a toujours des livres sur les rayonnages !

Si vous ne deviez retenir qu’un seul moment de cette journée de troc, quel serait-il ?

FT: Le plaisir de donner et de recevoir qui émanait des enfants et des parents. L’échange a cela de magnifique qu’il rapproche les personnes et permet de découvrir les goûts des autres. Le livre, fédérateur, amène le public de tous les âges à se serrer sur un canapé pour lire une histoire. La question plusieurs fois posée, « est-ce que vous allez refaire un troc de livres ? » est très encourageante.

– Propos recueillis par Camille Martignoli

 

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Photo du profil de Camille Martignoli
Passionné de terres lointaines, Camille Martignoli ne cache pas son envie de partir à la rencontre de ses voisins. Après avoir étudié la culture asiatique au Canada, ce résidant du quartier des Délices, à St-Jean, voyagera au coin de sa rue. Très attentif à l’image et à l’écriture, Camille désire découvrir « le lien » qui se tisse entre les habitants grâce à l’information locale.

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