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Un lit tout neuf pour la Seymaz

Un lit tout neuf pour la Seymaz

Tout enlever pour remettre au naturel. Telle est la stratégie mise en place par la Direction générale de l’eau à l’Etat de Genève, dans le cadre de son projet de réaménagement de la Seymaz. Après la renaturation de la haute Seymaz, dans toute sa partie rurale en amont du site pénitentiaire de Champ-Dollon, c’est au tour du tronçon suivant de la rivière, entre le pont Bochet et le pont Ladame (communes de Thônex et Vandoeuvres), de faire peau neuve.

Lancé au mois de mars, ce chantier s’inscrit dans le cadre de la loi cantonale sur les eaux qui vise à protéger et reconstituer les rivières. «Cette partie de Seymaz était passablement artificielle, indique Jenifer Schlup, responsable du projet. On ne s’en rendait parfois pas bien compte, parce de la végétation avait poussé par dessus. Mais le lit de la rivière était entièrement bétonné.» Ainsi, le projet vise à supprimer ce corset de béton sur ce tronçon de 420 mètres, afin d’y aménager des zones favorables à la faune aquatique et à la flore. Tout en améliorant l’accueil du public grâce à la rénovation du chemin pédestre qui sera, à certains endroits, éloigné des zones inondables.

Compromis entre la nature et les habitations

Pour mener à bien ce chantier, pas question de lésiner sur les moyens: les travaux, qui s’élèvent à 800 000 francs (entièrement financés par un mécène privé), sont conséquents. Et cela se voit, même depuis la route de Mon-Idée: deux immenses tas, l’un de pierres, l’autre de béton, des troncs d’arbres empilés, des pelles mécaniques,… L’ampleur de la tâche impressionne. «Nous avons retiré toutes les pierres et le béton qui se trouvaient dedans et autour du cours d’eau, explique Jenifer Schlup. Il faut savoir que 2 mètres environ de part et d’autre de la rivière étaient bétonnés. Et pour ce faire, il a fallu que nous enlevions la végétation et les arbres le long des berges.» Dépourvue de tout béton, la Seymaz sera-t-elle enfin vraiment dans son état naturel? Pas tout à fait: «Il faut tenir compte des habitations à proximité. On ne peut pas non plus laisser la nature faire ce qu’elle veut, notamment à cause des risques d’inondation. Mais ce que nous avons réalisé se trouve être le meilleur compromis entre la faune et la flore et l’environnement construit qui l’entoure.»

Espèces différenciées

La perspective d’une Seymaz renaturée ne peut qu’être réjouissante. Et pourtant on ne peut s’empêcher d’éprouver un petit pincement au cœur lorsque l’on voit ses berges toutes nues, sans arbre ni végétation… La cheffe du projet nous rassure: «Dès cet automne, nous allons commencer les travaux de plantation. Nous insisterons sur des essences indigènes afin de diversifier la végétation.»  Arbres, buissons, espèces semi-aquatiques… La Seymaz retrouvera son environnement verdoyant, avec des nouvelles plantes plus adaptées au milieu avoisinant.

Au printemps prochain, le chantier sera totalement terminé. Et la nature aura alors sans doute repris ses droits: «On est parfois étonné de la vitesse à laquelle les plantes repoussent», sourit Jenifer Schlup. Il sera alors temps pour elle de se pencher sur le dernier tronçon de la rivière, soit une partie de 300 mètres juste après le pont Ladame, lui aussi entièrement bétonné. Ainsi, l’unique rivière entièrement genevoise du canton aura complètement retrouvé son état naturel.

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