Nessim, ligne de bijoux 100% Swiss Made conçue par un jeune designer genevois, s’installe au 11 rue d’Italie.
Diplômé de l’’École cantonale d’art de Lausanne en Design industriel depuis 2013, Raphaël Nessim vient de lancer une collection de bijoux qui porte son nom. L’idée lui est venue de façon assez simple: « En 2013, à la la fin de mes études, j’ai parcouru la suisse pour trouver du travail et découvert le monde de l’horlogerie, et de la mécanique de précision.» Il visite ainsi les dizaines d’usines métallurgiques qui peuplent le paysage jurassien. « Ce monde du métal, le savoir-faire suisse et la qualité qu’il représente m’ont fasciné, mais il manquait de créativité à mon goût. J’ai décidé d’utiliser ce savoir-faire pour créer ma propre ligne de bijoux, qui a vu le jour le 2 septembre 2014 ». Il décide de baptiser la marque de son propre nom, qui signifie miracles en hébreu.
Créer des bijoux après une
Raphaël Nessim devant sa vitrine de bijoux, au 11 rue d’Italie formation en design? Pour Raphaël, ces deux mondes ne sont pas si éloignés: « Le design comme la bijouterie permettent de créer des objets, mais les bijoux n’ont aucun but utilitaire, et possèdent une plus grande charge émotionnelle. »
Le concept de la marque est simple: les bijoux, de petits animaux en argent se glissent sur un fil. On peut customiser son bracelet, en choisissant la couleur du fil et la façon dont on le passe dans le pendentif. Pour l’instant, la gamme de bijoux se décline en 4 modèles: la licorne, le cheval, le dromadaire et le rhinocéros. Un peu à la manière d’un bracelet porte-bonheur, « chaque animal à son propre caractère, qui représente l’esprit de celui qui le porte ».
Raphaël a choisi de créer des bijoux représentant des animaux, « car ils permettent de toucher des gens de tout âge, et apportent une touche ludique à mes bracelets. Ils se différencient des autres bijoux animaux par leur design volontairement simple, comme ceux d’un cartoon. Nessim se distingue aussi des autres marques de bijoux par le système de fixation du bracelet, qui permet de faire changer le pendentif de couleur, selon la manière qu’on a de glisser l’animal sur le fil.»
Au fil des saisons, la collection s’enrichira de nouveaux modèles. En attendant, Raphaël cherche à faire connaître sa marque, en visant dans un premier temps une clientèle jeune, pour des raisons avant tout géographiques: « Ma vitrine est installée au numéro 11 de la rue d’Italie entre le collège Calvin et celui de Candolle, c’est donc un lieu de passage privilégié des jeunes ». Raphaël compte ainsi faire des collégiennes ses premières acheteuses, avec une gamme de pendentifs qui restent à des prix abordables: de 35 à 40 francs, selon la taille du bijou. L’emplacement de sa vitrine est aussi dicté par des raisons économiques: « Ma collection est installée dans le magasin de brocante de mon père, ce qui me permet d’exposer ma marque gratuitement ». Quant aux détails concernant les fonds engagés dans sa marque, Raphaël préfère rester silencieux.
Très enthousiaste quant à son projet, Raphaël conçoit et produit tout lui-même: le site web, fait avec l’aide d’un ami informaticien, le poinçonnage de ses bijoux, leurs présentoirs et packaging, mais aussi du démarchage, pour trouver des nouvelles vitrines d’exposition. Le fait de tout faire soi-même comporte des avantages: «Cela fait baisser le coût du produit fini, permet d’être hyper réactif quant à la demande et apporte la garantie d’un bijou 100% Swiss made.»
