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Et si on mangeait local?

Et si on mangeait local?

Acheter des carottes de Choulex, du pain de Meinier ou du vin de Jussy directement à la ferme: cela est désormais possible grâce à l’agriculture de proximité. Un concept qui a gagné en popularité ces dernières années, puisqu’il permet, outre la proximité et la saisonnalité des produits proposés, la mise en place d’un lien direct entre producteurs et consommateurs. A travers des paniers de légumes hebdomadaires, des marchés à la ferme ou des commandes sur internet, les possibilités pour consommer des produits locaux sont grandes. Et contrairement aux idées reçues, ces derniers ne sont pas forcément plus chers que dans les grandes surfaces. De Puplinge à Monniaz, en passant par Meinier et même le centre-ville de Genève, voici une liste non exhaustive de quelques produits issus de la campagne genevoise.

Des légumes à la viande…

Les légumes sont les produits les plus prisés par l’agriculture de proximité. A Puplinge, la ferme Gonin fait profiter les consommateurs de ses cultures variées, telles que des courges, salades, choux, raves, persil, etc. Tous ces produits sont mis en vente dans le petit marché situé à l’entrée de la ferme. A l’intérieur de la boutique, on découvre également des produits conservables, faits maison, par la maman de l’agriculteur: soupe aux légumes, coulis de tomate ou encore diverses confitures. Pour Serge Gonin, ce type de structure répond à une demande du public : «Les gens sont chercheurs du contact avec le producteur. Ils aiment savoir comment nous produisons nos légumes ou discuter de la manière de cuisiner certains produits.»

A Monniaz, la ferme du Monniati vend également ses cultures maraîchères, mais sous la forme d’abonnements à des paniers de légumes, délivrés une fois par semaine. «Nous cherchons à mettre cinq légumes différents chaque semaine, afin de proposer des produits variés», explique Grégoire Stocky, l’un des deux exploitants de la ferme. Carottes, courges, pommes de terre, panais,… tous sont garantis bio. En outre, la ferme du Monniati dispose d’un élevage de moutons, permettant ainsi de proposer ponctuellement de la viande d’agneau, préparée dans un abattoir à Meinier. «Nous avons beaucoup de demandes, ajoute Quentin Tanner, son associé. Les personnes intéressées s’inscrivent sur une liste et nous les avertissons lorsque de la viande est prête.»

…en passant par les céréales et les fruits

Il est également possible de s’approvisionner en produits céréaliers locaux. L’association TourneRêve, qui regroupe une quinzaine de producteurs genevois, propose, deux fois par année, des sacs composés uniquement de produits issus de cultures céréalières. Farine, blé précuit, flocon d’orge, polenta, huiles, … Ces paniers de dégustation permettent de découvrir des céréales parfois méconnues du public. Et si le concept du sac peut être contraignant, laissant peu de liberté dans le choix des articles achetés, l’association propose un système d’options: «Afin de s’adapter aux besoins des consommateurs, nous offrons la possibilité aux clients d’enlever jusqu’à trois produits de base proposés dans le sac et d’en ajouter autant qu’ils le souhaitent dans la liste disponible», souligne Thomas Descombes, paysan de TourneRêve.

Les amateurs de fruits ne sont pas en reste. Ils peuvent notamment s’arrêter à Meinier, à la ferme biologique de la Touvière qui produit principalement des pommes et du raisin. «Nous sommes les seuls de la région à proposer des pommes bio», souligne Caroline Jeanneret, exploitante de la ferme. Les différentes variétés de pommes (Gala, Boskoop, Granny Smith, etc.) sont soit vendues dans la boutique de la ferme, soit pressées à la cidrerie de Meinier. Le raisin, pour sa part, est entièrement utilisé pour vinification. Le petit magasin au cœur de la ferme permet de mettre en vente une partie de la production (pommes, jus ou encore courges), ainsi que quelques produits issus d’autres producteurs locaux, tels que ceux de l’association TourneRêve.

Des marchés comme intermédiaires

Enfin, pour ceux qui n’ont pas la possibilité de se rendre facilement dans la campagne genevoise, les marchés D’ici-Même se chargent de faire le relais entre les producteurs et les consommateurs. Légumes, fruits, viandes, poissons, produits laitiers, céréales ou encore miel, un large choix de produits issus d’un réseau d’une douzaine de producteurs locaux est proposé chaque semaine sur le site internet de la plateforme. Les commandes sont ensuite retirées par les consommateurs dans l’un des trois marchés situés au cœur de la ville (au Bourg-de-Four, au boulevard de la Cluse ou encore au boulevard Carl Vogt).

Le succès de l’agriculture de proximité semble grandissant, tant les structures proposant une vente directe aux consommateurs deviennent nombreuses. N’observe-t-on pas alors une forme de concurrence entre les producteurs? Au contraire, tous semblent solidaires. «Le marché de l’agriculture de proximité est en croissance, souligne Sophie Regard, l’une des trois initiatrices du projet D’ici-Même. Je pense qu’il y a aujourd’hui clairement de la place pour tout le monde.»

 

 

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