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On a brûlé les Failles à Perly

On a brûlé les Failles à Perly

Connaissez-vous les Failles?

Ni géologiques, ni informatiques, ces Failles-là étaient célébrées jusqu’à la seconde guerre mondiale dans de nombreuses communes dans le canton. Aujourd’hui, seules Perly et Cartigny perpétuent encore cette jolie survivance du passé : une coutume d’origine celtique qui marque le passage de l’hiver au printemps et doit permettre de chasser les mauvais esprits.

Mais de quoi s’agit-il plus précisément ? Le terme désigne en fait de grandes torches constituées d’une perche entourée de branchages, de sarments, de paille ou encore de roseaux que l’on enflamme « à l’heure ou la première étoile pointe au ciel ».

Une occasion de fêter les jubilaires

Célébrées traditionnellement le premier dimanche de Carême, cette tradition a été déplacée au mois de mars à Perly afin d’assurer une météo plus clémente. C’est donc le 14 mars dernier que les Failles y ont été célébrées. A Perly comme d’ailleurs à Cartigny, on demande aux habitants de la commune qui fêtent un anniversaire rond dans l’année – qu’il s’agisse de 10 ou de 80 ans – de préparer les torches. Cette année, celles-ci étaient constituées de sapins de noël conservés pour la circonstance et additionnés de nombreux branchages pour permettre un feu nourri.

Organisée par l’association Certoux bouge, la fête débute peu avant 19:00. Les jubilaires de l’année se réunissent sur un terrain proche de la salle communale pour préparer les torches géantes, encouragés par une foule de Perlysiens. Avant le feu, M. Joseph Deschenaux, enseignant à Perly pendant 32 ans, évoque l’origine de cette coutume. Aujourd’hui à la retraite, M. Deschenaux a en effet joué un rôle important dans la renaissance de cette tradition à Perly. Dans les années 80 et pendant plusieurs années, il a organisé dans le cadre de ses classes des Failles à l’intention de ses élèves. L’expérience ayant laissé de bons souvenirs, certains de ses anciens élèves ont eu l’idée d’animer la vie de la commune en remettant à l’honneur cette coutume, il  y a une quinzaine d’années. Depuis, les Failles brûlent à nouveau à Perly.

Après le feu, la fête

Les discours sont maintenant achevés. La nuit est tombée et le moment tant attendu de l’embrasement des Failles est arrivé. Les flammes atteignent rapidement une belle hauteur de plusieurs mètres. Le crépitement du bois couvre les commentaires élogieux du public. Les enfants fascinés jouent à celui ou celle qui osera approcher le plus près du feu sous le regard attentif des adultes et des pompiers, requis pour la circonstance. Un quart d’heure plus tard, des belles torches, il ne reste que quelques braises vite maîtrisées.

Le public reflue vers la salle communale pour applaudir les jubilaires à qui l’on remet diplôme et petit chapeau. Puis c’est le moment de partager fondue et vin blanc lors d’une soirée conviviale.

 

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Photo du profil de Anne Pastori Pastori
Anne est aux premières loges pour assister au développement fulgurant de sa commune de Plan-les-Ouates. Elle s’intéresse particulièrement à «ce mélange fascinant entre la campagne et l’évolution urbaine qui fait apparaître de nouvelles problématiques.» Experte en communication et réseaux sociaux, passionnée par le graphisme, elle réside et participe à la vie publique de Plan-les-Ouates depuis près de quinze ans.

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