Enrico Robusti à la Galerie d’art TOX’n’CO art contemporain

Enrico Robusti est né à Parme en 1957. Après des études
classiques, puis de droit, il se consacre à l’étude de la
technique picturale du 17e siècle en référence aux oeuvres de
Van Dick et de Rubens. Enrico Robusti raconte avec un plaisir
glacial et un réalisme impitoyable une réalité qui mêle tout à la
fois le trait caricatural de George Grosz et d’Otto Dix à la
férocité caustique d’un Scalarini ressuscité ou d’un nouveau
Scalarini aux couleurs fortes. Il mélange également la cinglante
satire sociale d’un John Wonnacott et le côté visionnaire d’un
Bosch, la folie confuse et hilarante que l’on retrouve dans les
tableaux de Bruegel et la précision exaspérée des détails des
planches de la « Domenica del Corriere » dessinées par Walter
Molino, la veine caricaturale des portraits de rue et la
virtuosité technique exaspérée de la peinture maniériste, le
goût de l’excès hérité de la tradition expressionniste et le rire
gras de la blague populaire. Robusti, dans ses tableaux, parle
de nous tous, de nos faiblesses et de nos hypocrisies, de nos
tics et de nos peurs, de notre (in)capacité à entrer en relation
avec les autres et avec nous‐mêmes. Robusti parle de
l’humanité entière, de sa misère, de son inadéquation et des
masques qu’elle met sans cesse en scène pour la cacher. Et il
le fait non seulement avec l’artifice rhétorique du paradoxe et
de l’allitération, de l’excès et de la caricature, mais également
avec celui de la métaphore et du symbole cachés dans les
détails, d’apparence les plus insignifiants, de chaque tableau.
Robusti est un peintre symboliste qui installe ses pièges, ça et
là, dans le tableau. Robusti est un peintre savant, un
affabulateur cinglant de la vocation dialectale, un
anthropologue des rites modernes qui fustige les faiblesses
humaines en faisant preuve d’un comique poignant et
désespéré.