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Les décennies prodigieuses des Dames paysannes de Dardagny

Les décennies prodigieuses des Dames paysannes de Dardagny

La société villageoise a vu le jour en 1944. Un septantième rugissant.

Lundi jour de lessive. On se lève tôt : le matin a de l’or dans la bouche. Si le nettoyage des habits du dimanche n’a pas été effectué, mardi est le dernier délai. Mercredi est le jour le moins chargé. On raccommode. Jeudi, nettoyage hebdomadaire de la chambre à coucher, celui de la cuisine le vendredi. On conserve les cendres du poêle pour poutzer. Samedi, c’est la salle à manger qui est aux petits soins. Le dimanche, la mère de famille ne fera que le strict nécessaire et se donnera davantage à sa famille…

« Ce qui paraît alléger en tout premier le travail de la ménagère, c’est la compréhension et l’aide des hommes avec qui elle habite », lapalissade qu’on lit dans le vade-mecum de la ménagère de jadis. C’était il y a mille ans. Non, on exagère, c’était en 1944, date de la fondation du groupe des Dames paysannes de Dardagny. Les hommes sont aux frontières, tout retombe sur les mères de famille. Elles ont alors l’idée de s’unir pour s’entraider. Solidarité, ambiance. La fatigue aidant, on s’endort facilement le soir.

Les Dames paysannes ont fêté dignement ces 70 ans. Une revue signée Christine Vocat décrivant l’histoire de ces décennies avec humour a remporté un grand succès.

Si ces dames s’éclatent aujourd’hui avec Betty Bossi, jadis elle ont assuré la comptabilité des poulaillers et des œufs. Dans les années 50, le prix du kilo de lait était de 41 centimes. C’était le bon temps. Dans les années 60, le village s’agrandit. Tout change, mais la tradition survit. Parmi les souvenirs, le prix Wakker  et le 700e anniversaire de la Confédération donnent l’occasion aux Dames paysannes d’exercer leur savoir-faire.

Aujourd’hui, nos paysannes sont des cheffes d’entreprise, assommées par la paperasse de l’Administration. Elles trouvent néanmoins le temps de fleurir le château et les fontaines du village. Longue vie aux Dames paysannes ! Moi, j’aime bien leurs pâtisseries.

Jean-Claude Ferrier

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