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Les terres agricoles genevoises sont-elles menacées de disparition?

Les terres agricoles genevoises sont-elles menacées de disparition?

Dans un commentaire publié le 27 novembre en marge de l’article « Défilé de véhicules sur les chemins à Confignon: riverains agacés », un membre de Signé Genève faisait part de son inquiétude face à la disparition progressive des terres agricoles à Genève. Une crainte partagée par Jean-Pierre Stalder, cultivateur meyrinois, qui dans un autre article paru le 28 octobre dernier, parle de « pression sur l’agriculture » et de la menace omniprésente de voir ses terres phagocytées par un parking ou une autoroute.

Le développement que connaissent les communes périphériques avec des projets comme le quartier des Cherpines au sud de Plan-les-Ouates, répond à une nécessité, selon certains. Genève compte tous les jours plus d’habitants, plus d’activités et il faut bien leur trouver de la place. Mais cela doit-il nécessairement se faire au détriment de l’agriculture, s’interrogent d’autres?

Vous, qu’en pensez-vous? La campagne genevoise est-elle menacée, victime d’une urbanisation galopante? Ou, au contraire, il y a pas de quoi s’alarmer, il y a encore suffisamment de place pour les terres agricoles dans notre Canton?

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18 commentaires

  1. Je ne suis pas un spécialiste de la question, mais je pense qu’on peut aborder le « problème » différemment.
    En premier lieu, il s’agit de se positionner par rapport au développement et la croissance. Je pars du principe que ce qui n’avance pas recule car pendant que nous sommes immobiles, le reste du monde continue à bouger.
    Il me semble donc illusoire de rêver à un monde moins consumériste et un retour aux valeurs de la terre, de la simplicité et du bon sens primaire.
    Pourtant, cette croissance devrait être maîtrisée et dirigée dans le sens d’un mieux être pour les humains. Et c’est là que le bât blesse car, de nos jours, nous sommes pris dans un mouvement infernal qui nous dépasse et nous avons perdu de vue l’objectif de l’amélioration de nos qualités de vie.
    Cette question dépasse largement les clivages gauche-droite, entre les écolos et les matérialistes, les grands et les petits, la proximité ou l’universalité. Mais la prise de conscience se fera certainement dans la douleur car elle doit se faire de manière globale et non pas à l’échelle d’une région.
    Maintenant, en ce qui concerne plus particulièrement Genève, il me semble évident que nous devrions envisager la densification de la ville et la création d’immeubles plus élevés. Nous avons encore pas mal de marge de développement.
    Je ne m’inquiète cependant pas pour la zone rurale. Je doute qu’aujourd’hui nous vivions ou nous puissions vivre sur nos seules ressources agricoles. Et nous avons l’immense canton de Vaud qui pourra toujours nous servir de grenier.
    Je suis en revanche plus sceptique sur un développement harmonieux du grand Genève. Les barrières sont trop nombreuses, tout particulièrement les législations nationales, les mentalités et la gestion de la mobilité.
    C’est pourquoi je préfère densifier la ville que compter sur une collaboration transfrontalière hypothétique qui ne verra vraiment le jour que lorsque nous serons capable de penser en termes de région plutôt que de nations. Ce n’est pas demain la veille !

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  2. Genève est une des seules agglomérations au monde qui a sa campagne placée entre son centre ville et sa banlieue… banlieue qui est en France (plus de 2500 genevois vont s’installer dans l’hexagone chaque année, les frontaliers suisses installés en Haute-Savoie sont plus de 20 000 aujourd’hui), et dans le canton de Vaud.
    Si Genève a pu encore préserver son espace rural, c’est parce que jusqu’à présent le canton de Vaud, le Pays de Gex et la Haute-Savoie ont joué les pompiers pour gérer la crise du logement en acceptant de construire sur leur territoire. Ce modèle est irresponsable, et il est catastrophique pour les territoires voisins : flambée des prix du logement, bouchons monstres à la frontière, pollution, mitage des territoires, migration des salariés en euros vers des territoires moins chers, et donc augmentation du trafic routier…. Il faudra bien qu’un jour Genève « sacrifie » une partie de son espace rural pour construire davantage de logements, pour loger les travailleurs des entreprises qu’elle encourage à s’installer sur son sol, et pour loger aussi les enfants de ses citoyens.
    Une planification du territoire est en cours en partenariat avec la France et le canton de Vaud (il est plus que temps), une planification raisonnée qui laissera aussi une place importante à l’agriculture. Le tout est de bien penser cette nouvelle organisation pour que le territoire reste attractif, des 2 côtés de la frontière.

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  3. Bonjour!
    En se promenant dans Genève et son agglomération on se rend vite compte que les zones agricoles et les zones vertes sont immenses.Les possibilités d’adapter Genève sont nombreuses tout en préservant presque l’entier de la zone agricole.De plus, l’urbanisation actuelle a été très mal exploitée.Il y a donc beaucoup à faire aussi à ce niveau pour rendre l’agglomération plus belle.L’exploitation des zones vertes ne rentrent même pas en question(forêts ect).La mauvaise foi,les blocages ainsi que l’intérêt personnel de certains n’aident pas à relâcher la pression sur la zone agricole.
    N’oublions pas aussi que Genève est une ville et que sans elle nous ne sommes pas grand chose.
    Par conséquent,une bonne répartition des zones à bâtir et des zones agricoles comme prévu dans le plan directeur revisité permettra un développement harmonieux et intelligent.Cela empêchera le mitage du territoire et de gros problèmes de déplacement.Certaines infrastructures routières et ferroviaires seront aussi nécessaires car désuètes.Il faudra que chacun face un effort pour réaliser notre agglomération verte,sinon gare au désastre écologique et social!En effet, si Genève périclite,Il n’y aura plus lieu de se poser la question de préserver ou pas notre agriculture car cela ne sera plus notre préoccupation première.L’emploi,un toit et le salaire permettant de remplir son écuelle sera le souci de tous nos instants…

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  4. oui il y a bien une menace sur les terres agricoles du cantons. Premièrement elles sont rares, et quant quelque choses est rare il est forcément très convoité.! Deuxièmement les surfaces agricoles du canton à la merci de beaucoup de projets écologiques que ce soit les programmes de renaturations des rivières ou la création de zones humides projets certainement louables mais est-il indispensable de « manger » la surface agricole pour ce genre de projets ?? l’on pourrais prendre aussi sur la sacro-sainte zone forestière pour réaliser ces projets.

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  5. A Genève il y a 66% du territoire en zone verte.L’urbanisation n’occupe que 34% du territoire.Il est temps de construire et de mieux densifier le canton.Genève n’a que 380/habitants au km2 contre 1700 pour Amsterdam par exemple.Nous avons l’agglomération la moins dense au monde.Seuls les antiurbains peuvent dire que l’agriculture est menacée.Genève a un destin régional et international depuis des siècles.Même si 2 à 3% de la zone agricole disparaît d’ici 20 ou 25 ans,elle sera encore immense dans le canton et le grand Genève.Toutefois,il est très important de gérer l’agglomération dans son entier et ne pas opposer l’agriculture et l’écologie avec la ville internationale qu’est Genève.L’un dépend entièrement de l’autre.Les Genevois peuvent se permettre d’acheter les produits agricoles genevois que si ils ont un bon travail et le salaire qui va avec,car ces produits de proximité sont très chers en comparaison internationale.Pour ma part il n’y a vraiment pas de quoi s’inquiéter mais il faut gérer le territoire intelligemment et construire les infrastructures nécessaires pour maintenir un futur prospère pour tous.Paralyser la croissance du canton pour maintenir quelques espaces agricoles en bordure de la cité serait très contre productif et créerait l’effet inverse pour une bonne protection durable de l’environnement genevois en général.Une urbanisation dans le style éco quartiers,des quartiers plus denses et une meilleure intégration de l’agriculture aux nouveaux quartiers pourraient être le bon modèle d’avenir.De plus,il serait très souhaité de ne pas faire de cette thématique un discours émotionnel mais bien de garder la tête froide car Genève est à un tournant historique pour son économie qui est déjà très menacée.Sa qualité de vie n’est pas en danger car jamais la planification de l’extension urbain n’a jamais été aussi bien planifier et chaque parti politique à très à coeur de concilier une Genève forte avec une agriculture forte également.

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    • Dans ce débat très intéressant, cette analyse est la plus pertinente car elle n’oppose pas mais fédère. La comparaison avec Amsterdam est novatrice et montre à l’envi que le canton de Genève n’est pas densifié comme il le faudrait. Ce n’est pas en exportant ses problèmes que Genève les résoudra. On exporte déjà (par un tour de passe passe) notre électricité nucléaire, notre pollution atmosphérique en repoussant les Genevois dans le canton de Vaud et en France voisine, nos achats de proximité parce qu’en Suisse, c’est souvent trop cher. La campagne genevoise est aujourd’hui un musée digne d’être… exportée dans son entier à Ballenberg! Certaines communes (Chancy, Satigny, Gy, Corsier, Versoix et d’autres que je n’ai pas encore visité) ont déjà fait un effort. Continuons, mais densifions encore l’agglomération purement urbaine.

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