L’un des moments forts à l’Atelier d’Animation durant le mois de février, était sans conteste celui généré par les deux jours réservés à la confection – et dégustation – des fameuses crêpes de la Chandeleur autour du 2 février. Cette animation « gourmande » interpellait d’ailleurs nombre de patients et même d’employés de Beau-Séjour. Certains connaissaient bien cette date pour sa symbolique, à savoir ; la présentation de Jésus au Temple et la purification de la Vierge Marie, 40 jours après Noël ; les processions aux chandelles de l’époque ; puis la coutume liée à un mythe lointain selon lequel, à la campagne, si on ne faisait pas de crêpes le jour de la Chandeleur « le blé serait carié pour l’année ». On évoquait aussi le fait que, par leur forme ronde et dorée, les crêpes rappellent le disque solaire, évoquant le retour des meilleurs jours après l’hiver sombre et froid, et celui des travaux agricoles qui reprenaient dans les champs.
Cependant, la majorité des personnes – il faut bien l’avouer – étaient plutôt attirées par les affiches très explicites annonçant cette manifestation au centre de loisirs de l’hôpital, ou simplement par les senteurs culinaires qui se répandaient bien au-delà du rez-de-chaussée, jusque dans le hall d’entrée…
En tous les cas, cette dégustation était à chaque fois synonyme d’ambiance chaleureuse et conviviale dans le Pavillon Louis XVI : dans ce décor garni de réchauds et de poêles à frire, de pots de confitures, de chocolat, de sucre-cannelle, et surtout l’atmosphère joyeuse suscitée par les crêpes qui voltigeaient, la rencontre et l’échange entre patients, visites et employés étaient largement favorisés. Certains d’entre eux découvraient aussi par la même occasion l’existence de l’Atelier d’Animation, à disposition des personnes hospitalisées : ces dernières pouvaient en effet bénéficier de moments de détente en participant à diverses activités de loisirs, sous l’Å“il bienveillant des animateurs. Quelques patients, souvent âgés ou un peu désorientés, revenaient les jours suivants pour quémander une crêpe, croyant qu’on en confectionnait tous les jours dans cette « boutique »â€¦
Cette tradition de la Chandeleur fêtée à l’hôpital Beau-Séjour remportait à chaque fois un véritable succès, puisqu’en deux jours il n’était pas rare d’accueillir parfois jusqu’à 50 patients, une trentaine d’employés, et 30 à 35 visites venues partager cet après-midi gustatif avec leur parent ou ami hospitalisé. Les photos ci-dessous vous donneront un aperçu du climat détendu généré autour de la dégustation des crêpes.
Avec un jeudi musical offrant un concert de jazz des « New Orleans Swingers » dans la cafétéria publique, puis un autre de musique et chansons italiennes avec « Mauro », une autre organisation était également très prisée des pensionnaires durant le mois de février : le premier grand LOTO de l’année, dans une unité de soins. Il est vrai que ce jeu à la portée de tous, faisait oublier pour quelques heures l’environnement hospitalier : certains patients venaient pour gagner, d’autres pour passer une après-midi des plus conviviales. Entre concentration sur les cartons, rigolades provoquées par des plaisantins ou la meneuse de jeu, exhortations à celle qui tire les numéros entre autres « coups de sac », et les cris de joie pour signaler son carton, les participants faisaient leur plein d’émotions.
D’autant plus que les lots offerts renforçaient l’attractivité de ce jeu, grâce à la générosité de nos fidèles sponsors et soutiens extérieurs : sacs de sports, t-shirts, livres, parapluies pliants, peluches, CD et DVD, et même quelquefois montres-bracelets et appareils photos. Là aussi, nous avons parfois rassemblé jusqu’à 30 patients, accompagnés par 7-8 visites.
Le lendemain de cette animation, la participation au traditionnel goûter à l’Atelier, avec son cake aux fruits « maison », était souvent accrue. A ce moment-là , les photos prises lors du loto de la veille défilaient en diaporama sur un écran, ces dernières pouvaient également être imprimées directement sur cartes postales : un souvenir apprécié de cet intervalle ludique vécu pourtant à l’hôpital… à cette époque-là .
