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A Carouge, les printemps se rencontrent

A Carouge, les printemps se rencontrent

Jamais je n’ai vu le printemps éclater avec tant d’urgence et de vigueur ! L’hiver  se traînait et en deux jours de soleil et de chaleur, le printemps a éclaté à Carouge, juste à temps pour inaugurer le Printemps carougeois ! Si l’ouverture des bourgeons était audible, nous aurions vécu au milieu d’une pétarade incessante. Ils ont libéré à toute vitesse leurs fleurs et leurs feuilles.

Les  marronniers du boulevard des Promenades ont verdi à vue d’œil et offrent à nouveau une ombre légère. Nous sommes cependant en ville, mais la force du printemps est telle que des pissenlits poussent sur les toits de béton et entre les pavés, les violettes se faufilent dans le moindre interstice de terre.  Rue de la Débridée, les  arbustes décoratifs qui ne sont en fleurs que quelques jours, cette année, le sont en même temps que les forsythias et le magnolia devant la pendule de Poussin « Doucement » et c’est une merveille.

Tout Carouge se colore sous un soleil éclatant, les volets crochetés rouges, jaunes et émeraude nous surprennent à tous coins de rues, des branches fleuries jaillissent des jardins secrets d’habitude invisibles, les jardiniers nous ouvrent leurs portent et nous font admirer leurs hortensias et leurs tulipes rue de la Tannerie. Amateurs et professionnels rivalisent de soins et d’enthousiasme. M. Patrick Joye, jardinier de la Ville, me révèle le nom des grandes plantes oranges qui viennent d’éclore sur la Place du Marché, à la rue des Moraines, devant le Canard Intelligent ou devant l’Espace 8, et autres endroits à la fois officiels et inattendus. Ce sont des frutilarias. Une de mes amies m’assure qu’elles ont un fumet de hasch. Je veux bien la croire, car je me sens grisée en parcourant Carouge. Le long de l’Arve qui verdit aussi, je découvre des borderies sur grillages des artistes Nicolas Baudillon et Baptiste Milési et en débouchant aux Fontaines des Tours, je vois  Carole Hummel, sa fille et une aide qui décorent les bancs de la pataugeoire. Tout sera prêt pour l’inauguration de dimanche.

Et ce n’est pas fini ! Après les quelques jours de pluie et de fraîcheur, ce sera au tour des feuilles des platanes et des nouveaux tilleuls et des fleurs de pruniers du Japon. Les platanes sont encore en tenue d’hiver, leurs magnifiques branches grises se mêlant aux nouveaux feuillages des marronniers. Quoique… à la rue Montfalcon, tout près du parc des Pirates, j’ai vu des platanes partir avant tous les autres. Malades ? Non, ivres de printemps !

 

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2 commentaires

  1. Merci ! C’est donc M. Joye, jardinier à Carouge qui m’a donné le nom. Malheureusement le vent du week-end en a abattu un certain nombre.

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  2. Bonjour,
    Merci à vous pour ce magnifique article sur Carouge.

    Je suis carougeoise et ce dimanche j’ ai parcouru Carouge de long en large avec beaucoup
    d’ émerveillement.
    J’ ai fais également plein de photos et grâce à vous j’ ai pû donner un nom à ces merveilleuses
    fleurs que sont les frutilarias.
    Amicalement à vous

    Répondre

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