Accueil | Quartiers | Centre | Quand allons-nous enfin nous en sortir (de cette pandémie…) ?

Partager l'article

Centre | Société

Quand allons-nous enfin nous en sortir (de cette pandémie…) ?

1. Relâchement évident : on entre dans le supermarché sans se désinfecter les mains... 2. Relâchement évident : on entre dans le supermarché sans se désinfecter les mains.. 3. Relâchement évident : on entre dans le supermarché sans se désinfecter les mains.. 4. Toutes ces personnes sont passées tout droit devant les distributeurs de solution hydroalcoolique... 5. Pour les plus paresseux, il y a pourtant le distributeur automatique de gel... 6. Les petites douceurs "maison" à offrir généreusement aux amis et aux proches 7. A toutes et à tous, un doux Noël et une année 2022 plus sereine... 8. Gourmandises sous un beau sapin
<
>
4. Toutes ces personnes sont passées tout droit devant les distributeurs de solution hydroalcoolique...

Je suis plutôt optimiste en général, et aborde en principe des sujets agréables, inspirants ou motivants, dans cette rubrique : petites fleurs, belles plantations arboricoles, lieux plaisants à admirer ou divertissants à Genève…

Cependant, durant cette période de l’Avent qui se voudrait en principe un intervalle serein, où je serais d’ailleurs plus enclin à rédiger un message de Noël bienveillant, la presse et les médias que je consulte démontrent que les indicateurs sanitaires se sont fortement dégradés depuis plusieurs semaines. Malheureusement, il faut se rendre à l’évidence : à quelques jours des fêtes de fin d’année, les cas augmentent à nouveau de façon exponentielle. Et qu’est-ce qu’il en sera après ?

Avec ces vagues successives, les nouveaux variants comme cet Omicron qui inquiète hautement, les restrictions diverses, voilà plus d’un an et demi que le coronavirus nous plombe le moral, impacte le quotidien de la planète entière. Avec comme l’impression de ne jamais en sortir.

Je ne voudrais pas faire polémique en rajoutant un énième texte sur le sujet dans cet article, ni prendre parti des uns ou des autres, car je relève en effet que de nombreux lecteurs expriment sur les réseaux sociaux leur ras-le-bol face à l’avalanche d’articles journaliers sur cette pandémie. Et également dans la presse écrite, notamment dans le « courrier des lecteurs » de la Tribune : entre les anti-masques, les complotistes, les inconscients, mais également des gens plus rationnels, on trouve de tout dans l’expression de leur saturation. Certains pensent que tous les médias en font trop, mais tant que le virus est encore là, il est bien clair que tout le monde en parlera, encore et encore.

Et comme beaucoup d’entre eux en ont marre, malheureusement ils prennent de la distance avec les mesures barrières, et finalement, ils s’en fichent. C’est en tous cas ce qu’on a pu constater à maintes reprises à l’entrée de plusieurs grandes surfaces alimentaires : pratiquement plus personne ne se désinfecte les mains, ce qui reste pourtant la meilleure façon de prévenir la propagation de l’infection (regarder les photos ci-dessus).

En observant les attitudes des clients durant quelques minutes, voilà ce qu’on a constaté d’une manière générale dans ces commerces : les enfants, non accompagnés, ne se sentent pas concernés, les ados on n’en parle même pas, les adultes entre 20 et 50 ans passent aussi tout droit, pour la plupart, devant les distributeurs à solution hydroalcoolique. Quelques ainés entre 60-70 ans semblent toutefois un peu plus respectueux.

Mais le « pompon » c’est cet octogénaire, après avoir remué toutes les salades préemballées dans une armoire frigorifique pour en trouver enfin une à sa convenance, qui nous a méchamment gratifié d’un « de quoi j’me mêle » quand on lui a poliment fait remarquer qu’il ne s’était pas désinfecté les mains à l’entrée du magasin avant de toucher toute cette marchandise… Un jeune employé du supermarché témoin de la scène nous confie : « on ne peut plus rien leur dire, même nous ils nous envoient balader ! »

Espérons que les décisions de restrictions de capacité, réintroduites volontairement par certains magasins, seront à nouveau assujetties de contrôles par des vigiles afin de remettre de l’ordre dans ce relâchement évident. Pour qu’on arrive effectivement à s’en sortir, il faut déjà que chacun reprenne les comportements de base adéquats, et ceci pour le bien de tous. Pour être collectivement responsable, il faut qu’on soit individuellement responsable.

Et puis, comme le répète cette lectrice de la Tribune, agacée, « arrêtons de se faire la bise, de se serrer la main : on sait depuis des mois que même vacciné, nous pouvons attraper cette maladie, la propager, certes d’une façon atténuée. Donc, vacciné ou pas, c’est une règle de trois : pas de bise ni de poignée de main entre amis et connaissances, porter le masque, et surtout, se désinfecter les mains. Cela n’est quand même pas compliqué ! »

Quant aux personnes qui persistent à faire de la désinformation en véhiculant leurs habituels propos complotistes (le virus a été créé en laboratoire, le vaccin sert à nous contrôler, on n’a pas assez de recul sur l’ARN Messager, on nous prend pour des cobayes, etc.), cela ne sert même à rien de discuter avec elles : on parle d’ailleurs d’une à deux personnes sur dix non vaccinées. Ces pseudo-experts sont même dangereux, certains font presque peur : un voisin dit qu’une application spéciale sur son Smartphone émet un signal chaque fois que des personnes vaccinées sont proches de lui, « ce qui démontre qu’on leur a en même temps injecté des particules de haute technologie qui permettent de les surveiller »â€¦

L’épouse d’un ami, également fervente antivax, évoquant aussi une « atteinte à nos libertés et un retour de la dictature », devrait d’ailleurs prétendre au prochain Prix Nobel, puisque ses théories et connaissances en la matière semblent surpasser toutes celles des scientifiques, des professionnels de la recherche, des épidémiologistes, des virologues ou responsables de l’OMS…

Le Matin Dimanche nous a appris qu’un autre complotiste de haut vol, le Vaudois François de Siebenthal, a dû pourtant être hospitalisé après avoir contracté le virus, qu’il considérait jusqu’ici comme pas plus dangereux qu’une simple grippe. Lui qui refusait le vaccin, qui clamait haut et fort qu’il avait suffisamment d’anticorps pour lutter naturellement contre la pandémie, se trouve toujours aux soins intensifs, dans un nouveau secteur Covid, maintenu en coma artificiel…

Certains spécialistes estiment pourtant que la situation « va finir par rentrer dans l’ordre », et affirment même que « le plus dur est derrière nous ». Reste alors la question de quand mais surtout de comment ? D’après d’autres spécialistes, « Ã  moyen et long terme, trois scénarios se dessinent ; dans le premier, le plus pessimiste, la pandémie ne cessera de continuer à cause de nouveaux variants ; le deuxième scénario, le plus probable, imagine une épidémie réduite au stade endémique, avec un virus qui continue de circuler mais de façon moins grave ; le dernier est celui de l’éradication du virus, mais il est malheureusement très improbable pour l’instant. »

On retiendra ce qu’on voudra de ces propos, mais il vaut mieux relativiser pour faire parade à cette actualité morose et anxiogène liée à l’épidémie : il faut avoir confiance en l’avenir, et garder à l’esprit que même la nature et les catastrophes n’ont jamais eu raison de l’humanité et de ses traditions. Effectivement, en ce mois de décembre 2021, tout en respectant intelligemment les précautions d’usage que l’on connaît, n’oublions pas de propager plutôt dans nos chaumières les bonnes senteurs de vanille et de cannelle des biscuits et des bricelets « maison ». Ne pas omettre non plus de diffuser les délectables effluves épicés du vin chaud qui réchauffe le cÅ“ur et l’organisme, alors que les odeurs de marrons grillés émanent déjà des cabanons en bois dans les Rues-Basses.

Préparons-nous toutes et tous à célébrer, quoi qu’il en soit, de douces fêtes de Noël et de Nouvel An avec les personnes qu’on aime, tout en prenant soin d’elles comme de nous-même.

Partager l'article

J'écris un article
Photo du profil de Jean-Pierre TAUXE
Décorateur de premier métier ; une expérience d'une année dans les coulisses du Cirque Knie pour écrire un premier livre ; formation d'éducateur sport et loisirs pour personnes en situation de handicap ou en difficulté d’adaptation, puis de maître socio-professionnel à l'EESP de Lausanne.

Il reprend plus tard la responsabilité de l'Atelier d'Animation à l’Hôpital Beau-Séjour. En août 2013, il partait en préretraite après 23 ans de "bons et loyaux services". L’Atelier qu'il animait, cher aux patients hospitalisés qui bénéficiaient ainsi d'instants de loisirs et de moments de répit bénéfiques à leur moral, a été maintenu à 50% durant une année après son départ. Menacé de fermeture à cause de "projets institutionnels" et "mesures d'économies" aux HUG, ce centre a pourtant disparu en juillet 2014, avec le départ du second animateur à temps partiel. Les premiers articles de cette rubrique (numérotés) abordent le sujet.

Jean-Pierre Tauxe a alors publié un autre ouvrage, qui retrace ses deux décennies à la tête de l'espace de loisirs de Beau-Séjour : rétrospective d'événements exceptionnels, organisations socioculturelles originales, récits et anecdotes et également nombre de témoignages de patients.

Ce livre peut être commandé en laissant les cordonnées sur le site  http://jean-pierretauxe.wixsite.com/atelierdanimation  rubrique en bas de page "Plus d'Info".

Ajouter un commentaire

Votre adresse email ne sera pas affichée. Les champs obligatoires sont indiqués *

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

J'accepte les CGU

Mot de passe oublié

Inscription