Aux Grottes, une parade pour voir la vie en rose

Samedi 7 mars, devant la vélostation place de Montbrillant, un petit groupe de cyclistes se forme aux alentours de 14h00. Adultes, enfants, tenues sobres ou déjantées, il y a un peu de tout. A 14h15, le coup de pédale est donné : une centaine de personnes maintenant s’élance en klaxonnant joyeusement en direction de la place des Grottes.

Eh oui, période de salon de l’auto oblige, son pendant doux – l’Autre salon, 7ème édition – donne également de la voix du 5 au 15 mars. Né de la volonté d’associations telles que Pro Vélo ou l’ATE, de montrer qu’il existe bien des manières de se déplacer en ville pour éviter voiture, embouteillages et les tracas qui y sont liés. En ce samedi ensoleillé donc, une petite parade intitulée poétiquement « La vie en rose », afin de vanter les bienfaits de la petite reine, et avec le sourire qui plus est !

Le vélo, au féminin

Quelques mètres après le départ, premier arrêt sur la place des Grottes. L’un des organisateurs, vêtu d’un t-shirt jaune bien reconnaissable, souhaite la bienvenue et cède rapidement la parole à Bérénice, une jeune femme pleine d’énergie qui explique l’idée de la balade en rose. A la veille de la journée internationale des femmes, il faut rappeler que les hommes sont bien plus nombreux que les femmes à faire du vélo… Encouragerait-on vraiment encore plus les petits garçons que les petites filles à apprendre à piloter une bicyclette ? C’est ce qu’on prétend ici.

Pendant la balade, six sortes de superwomen des temps modernes, aux tenues colorées et bling-bling, escorteront la petite troupe, prouvant que féminité, coquetterie et cyclisme ne sont pas incompatibles. Un accessoire commun aux six : une visière, symbole de protection et de sécurité pour un public, nous dit-on, peut-être plus vulnérable que son équivalent masculin.

Convivialité et sécurité

L’organisateur en jaune reprend la parole pour annoncer le programme de l’après-midi : prochaine étape, place Simon-Goulart, puis descente vers le parc des Bastions, rue du Rhône et retour à la place de Montbrillant. « On roule tranquille, et si il y a un feu rouge, arrêtez-vous, on vous attendra ! », clame-t-il. « Montrons que nous ne nous comportons pas toujours comme des sauvages ! », rétorque quelqu’un dans la foule.

Et le groupe repart, piaillant, klaxons au vent. On le sait, tout n’est pas rose pour les cyclistes. Ici, la petite troupe est plutôt disparate et multicolore. Beaucoup d’écharpes vertes également, portées par des membres du parti écologiste qui soutiennent le mouvement. Voir la vie en rose donc, le temps d’une après-midi, et pourquoi pas plus longtemps ?