Si vous avez 1 heure 25 à perdre, je ne peux que vous recommander d’aller voir Avanti.
Le premier film d’Emmanuelle Antille, un film Suisse !
Léa (Nina Meurisse) déteste sa vie, trop malheureuse de voir sa mère Suzanne (Hannah Shygulla) sombrer.
Un film de femme par et pour les femmes, Léa regarde Suzanne à travers sa caméra tout le long de l’histoire, de leur aventure, de leur rencontre en fait.
Un jour où Léa doit ramener sa mère à l’hôpital où l’on traite sa folie douce en la gavant de pilules, elle décide de prendre les chemins de traverse. « Suzanne, t’emmène écouter les sirènes… Tu sais qu’elle est à moitié folle, et pourtant tu veux rester à ses côtés… Une flamme brûle dans ton cœur » (cette chanson de Léonard Cohen, traduite par Graeme Allwright, me revenait pendant le film).
C’est un film où l’on parle peu, on pleure, on crie, on rie souvent.
On touche aussi, c’est très tactile ! Quand Suzanne n’a plus de mot elle touche… Et puis, il y a la musique.
Suzanne n’a peur de rien, elle aime danser. Quand on lui demande pourquoi elle est comme ça, elle répond : « Moi ! Je vous aime ! »
Un film pour accepter la différence… Etre différent, ce sel qui rend la vie moins médiocre, moins con aussi !
Avanti ! Pour regarder en arrière aussi, les films super 8, Kodachrome aux couleurs vives, chaudes, d’été pour se souvenir. La vidéo HD aux couleurs plus blanches, plus froides, plus crues pour essayer d’accepter le présent. Se souvenir pour continuer à avancer.
« Tu t’en vas ? », dit Léa, « et je ne le supporte pas, reste un peu, je t’aime encore… »
« Je t’aime toujours… » répond Suzanne
L’amour n’est qu’un fil de laine.
En espérant vous avoir donné envie d’aller voir le film…
