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Avec les allumeuses de courges à Carouge

Avec les allumeuses de courges à Carouge

Samedi soir, le miracle a eu lieu, la bise est lentement tombée et à 20 h 30 piles, l’artiste Muma a pu, comme prévu, donner le signal aux 200 volontaires d’allumer les 25’000 bougies et de les placer selon ses schémas de courges et de vrilles aux Fontaines des Tours, le long du boulevard des Promenades, Place de la Sardaigne, dans la cour du Musée, Place du Marché et dans la cour du Triangle.  Et quelques dizaines de minutes plus tard, toute la magie des bougies se révélait avec la nuit.

J’ai fait partie d’un groupe d’allumeuses, qui en principe devaient être assises toutes tranquilles sur un banc devant le parc Cottier et préparer les photophores pour les jeunes et les plus souples qui iraient les disposer sur la Place de la Sardaigne. En réalité, le public actif s’est mélangé et tout le monde voulait tout faire : les jeunes allumer et les vieilles participer au dessin collectif.  Chacun-e donnait son truc pour mieux enflammer la mèche : l’allume-gaz, la bougie, la longue mèche souple, le briquet. Du lien se créé, comme prévu par le projet. « 0ù sont les mèches ? » ai-je crié à la cantonade. « Mais ici ! » me répond un jeune homme facétieux en désignant mes cheveux. Une  jeune femme, feuille de croquis de l’artiste à la main,  dirige avec compétence les équipes de notre secteur, y compris les trois conseillers administratifs qui s’appliquent   consciencieusement comme les autres volontaires à bien disposer les photophores.

Le travail de mise en place terminé, dans l’obscurité scintillante, nous nous sommes promené-e-s parmi les vrilles. Les personnes qui se croisaient ne parlaient que pour partager  leur admiration et leur plaisir. «  C’est beau, n’est-ce pas ? » L’atmosphère était joyeuse et toujours plus calme. Les voix se faisaient murmures, pas  d’éclats de voix, pas de musique, juste les sons des échanges humains. Des personnes qui nous avaient quittés pour faire la connaissance de Franckenstein dans la foule et le bruit de la Plaine de Plainpalais sont revenues en courant à Carouge où tout est si extraordinairement serein. « Maman, je veux rester ici toute la nuit, il fait chaud, c’est trop agréable », annonce une petite fille devant une des grosses courges composée de centaines de bougies.

Mais hélas, l’évènement éphémère ne durera que deux heures. A 23 h, l’éclairage public rallume ses gros néons qui cassent l’ambiance et les volontaires obéissants se mettent à entasser les milliers de photophores dans de banales poubelles.  Avant minuit tout est rangé et dimanche matin, en allant voter au boulevard des Promenades, j’ai cru avoir rêvé… Le rêve de Carouge illuminée et pacifiée par les milliers de flammes  a pourtant bien été vécu, des milliers de photos peuvent en témoigner.

Envoyez vos photos de la soirée carougeoise du 17 mai à redaction@signegeneve.ch (avec mention du lieu et de l’auteur)

 

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1 commentaire

  1. Fabuleux Printemps Carougeois, tout en lumière. Malheureusement n’ayant pu participer à ce 50ème, j’en ai bien profité sur Internet et félicite Madame Le Maire et toutes les autorités, ainsi que les participants et ces merveilleux jours festifs et superbement animés. Bravo Carouge et à l’année prochaine.
    Patricia Dorel

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