Accueil | Quartiers | Centre | Avec les musiciens du Wadaiko ou tambour japonais

Partager l'article

Centre

Avec les musiciens du Wadaiko ou tambour japonais

Avec les musiciens du Wadaiko ou tambour japonais

Connaissez-vous le WADAIKO ou tambour japonais? Etymologiquement cela vient de wa: Japonais et daiko ou taiko: tambour. Une discipline dont on trouve déjà des traces au VIe siècle dans les sépultures au japon. Sur leurs pourtours figuraient des  “haniwa” sorte de figurines anthropomorphes en terre cuite, représentées un tambour à la main. On peut comparer cette discipline à la pratique d’un art martial à la différence qu’elle est avant tout un symbole festif au 26Japon mais elle nécessite un entraînement et de la persévérance. C’est un art qui allie performance physique ; rythme ; musique et une scénographie particulière tout en exigeant une coordination parfaite entre les joueurs.

Le taiko s’est également développé sous le patronage des grands temples bouddhistes  japonais. Il diffère selon les régions et accompagne les cérémonies et autres manifestations populaires.

A la fin du vingtième siècle il revient  à la mode, de nombreux groupes ont été fondés qui se produisent aussi bien au Japon qu’à l’étranger

J’ai rencontré un passionné de cet art ancestral populaire, Rémi Clemente,  qui est parti au pays du soleil  levant en 2004. Il s’est rendu de Genève à Tokyo, avec en poche juste une adresse griffonnée par une collègue de l’université pour  rendre visite à  Sugeo Tamada, maître-enseignant de TAIKO. Comment lui  est venu la passion pour le wadaiko? “J’ai vu deux fois des percussions japonaises en 2003 et 2004, c’était un groupe amateur japonais de passage en Suisse. Leur énergie m’a poussé  à prendre contact avec leur chef pour lui demander si je pouvais venir m’instruire sur cet art chez lui au japon”. N’y avait-il pas d’autres maîtres qui enseignaient dans des pays moins lointain que le japon? “Comme j’étais en étude de japonais à l’Université, je me suis dis que c’était le moment de partir pour le japon”. Mais tout n’a pas été facile, il a fallu encore se faire comprendre, expliquer la raison de sa venue et convaincre son interlocuteur de l’accepter comme élève.

Rémi a suivi son maître au rythme de nombreuses représentations, d’entraînements et de beaucoup de discipline 6 jours sur 7 pendant 9 mois. Il a ainsi pu appréhender la langue et la culture. A son départ une grande fête a été organisée pour lui remettre un cadeau d’adieu: un tambour TAIKO fait sur mesure.”Quand tu retourneras en Suisse et que tu commenceras à jouer sur ton TAIKO, il se fera entendre, et,  les uns  après les autres,  les gens s’approcheront pour jouer avec toi ” lui avait prédit Sugeo Tamada avant son départ.

Ce fut le cas puisque depuis des années Rémi  perpétue les enseignements du maître et a réuni un groupe à Genève. Les entraînements ont lieu plusieurs fois par semaine, à Genève, Morges et Fribourg. Son groupe se compose  de 20 personnes et dispose de 6 grands tambours, 4 plus petits et plusieurs accessoires. Le groupe RE MI TAIKO connaît au fur et à mesure du temps un succès “retentissant” !!!  et se produit sur scène sur demande,  mais Rémi avoue préférer  l’enseignement. Comment est perçu cet art populaire japonais ici en Suisse? “Le Taiko est lié aux fêtes populaires . Il en est le cœur au Japon et touche l’affect de la plupart des japonais expatriés émus d’avoir pu revivre ces sons si particuliers  ” dit-il.

Rémi  Clemente et Sugeo Tamada se rencontrent plusieurs fois par année en Europe ou au Japon pour continuer à tisser des liens avec leurs groupes respectifs  et partager avec le public. Ils ont pu ainsi établir une entente et des  échanges culturels utiles entre les deux peuples pour se comprendre et accepter les différences. Dans le cas du Wadaiko, il stimule les sens et finalement chacun y trouve ce qu’il est venu chercher.  Pour tous renseignements: info@wadaiko.ch.

Partager l'article

J'écris un article
Photo du profil de Dominique Wyss
Journaliste, productrice et animatrice d'émissions durant quelques années auprès d'une radio locale genevoise, Dominique est actuellement rédactrice free-lance auprès de divers magasines. Elle a décidé de l'investir également pour Signé Genève.

Ajouter un commentaire

Votre adresse email ne sera pas affichée. Les champs obligatoires sont indiqués *

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

J'accepte les CGU

Mot de passe oublié

Inscription