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Bobo, Carouge?

Bobo, Carouge?

« Nous ne voulons pas d’un monde où la certitude de ne pas mourir de faim s’échange contre le risque de mourir d’ennui ». Ce slogan soixante-huitard a de la gueule ((cf Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations de Raoul Vaneigem), mais il faut un sacré culot pour l’étaler sur un mur de Carouge ! Et encore plus sur l’immeuble de la galerie Krisal qui chaque 15 jours présente une nouvelle exposition d’artistes contemporains renommés (le dernier en date : le prodigieux peintre carougeois André Kasper). S’il y a un lieu où l’on ne risque pas de mourir d’ennui, c’est bien à Carouge !

Une amie m’écrit un matin d’avril  : As-tu vu l’exposition Albertine chez Maya  Gudi ? C’est très charmant. J’ai aussi découvert une nouvelle galerie ABDC Studio, 23 Rue Saint-Victor. Avec comme première exposition des photographies magnifiques sur le Tibet. La galeriste, qui doit être Chinoise,  est absolument adorable. Autre découverte quelques mètres plus loin, la nouvelle Laiterie de Carouge, avec des fromages délicieux et également un très bon accueil… J’ai rencontré Sanya et son bébé. Petite causette au Marché.

Ajoute de la chicorée amère, des fraises et un petit chèvre acheté à la nouvelle laiterie… Quelle matinée ! bobo carougeoise, certes, mais bien agréable.

Bobos, les Carougeois?

Le terme bobo, contraction de bourgeois-bohème, est une expression désignant des personnes relativement aisées  dont les valeurs se situent à gauche, nous explique Wikipédia, qui ajoute que  le terme est plutôt utilisé de manière péjorative.  Difficile de classifier Carouge, qui fut un fief du Parti du Travail et qui actuellement se gentrifie, mélange de gens aisés et de gens précaires, d’artisan-e-s et d’artistes, certain-e-s gagnant bien leur vie, d’autres vivotant, de propriétaires du Vieux Carouge et de locataires des Tours, … Mais il est certain que tous se retrouvent au Marché, le samedi matin, pour acheter les bouquets de leur salon ou pour distribuer des tracts sur le salaire minimum, pour boire un verre de vin bio ou un café au BIO. En tout cas, il n’est pas forcé d’avoir un revenu élevé pour profiter de la qualité de vie de Carouge. La commune propose des spectacles gratuits très originaux, notamment durant le Printemps carougeois (http://www.printemps-carougeois.ch/), les galeries et le Musée sont ouverts au public, le lèche-vitrine ne coûte rien et sur la terrasse de la Brasserie des Tours, on peut rester longtemps à regarder les enfants s’amuser à Tour-de-Plage devant un café à 3 francs ou une petite bière à deux francs. Et en ce mois d’avril, les arbres en fleurs et les premières feuilles de platane se donnent à tout le monde.

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1 commentaire

  1. Feuilles des platanes sur la Place du Marché ! les dernières à s’ouvrir…

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