On attribue au fait de détenir un chien de nombreuses vertus : il est dit notamment que ce dernier peut enrichir notre vie à bien des égards. Par exemple, la promenade du chien est une bonne façon de faire de l’exercice et de rester en bonne santé ; caresser un chien abaisse la pression artérielle et donc le risque de contracter des maladies cardio-vasculaires ; un chien contribue à éviter les épisodes de dépression saisonnière ; un chien qui aboie est un système de sécurité peu onéreux pour éviter les cambriolages, et bien d’autres qualités encore que je ne vais pas toutes énumérer ici.
D’ailleurs dans certains EMS, quelquefois dans des hôpitaux, la présence d’animaux de compagnie – généralement celle de chiens accoutumés à ce genre d’exercice – procure de belles émotions aux résidents ou aux patients et vaut presque à « Médor » ou à « Belle » d’avoir le statut d’auxiliaire de soins (voir à ce sujet mon article sur http://www.signegeneve.ch/geneve/centre/36-experiences-danimations-avec-des-animaux-domestiques.html).
On dit souvent qu’avoir un chien favorise les relations sociales : peut-être bien, mais je pense qu’il faut alors aussi être propriétaire d’un canidé. Car lorsqu’on n’en a pas, et qu’on rencontre une connaissance qui balade le sien, il arrive parfois qu’entamer un sujet de discussion avec elle – même très intéressant – peut s’avérer plutôt compliqué : il faut savoir que quelquefois notre hôte du moment aura le regard et l’attention rivés sur son animal (même s’il passe déjà la majeure partie de son temps avec lui…). La conversation risque en effet d’être sans cesse interrompue par des « attention ! », « reste ici ! », « ne touche pas ! », « tais-toi ! », qu’à la longue on préfère prendre le large puisqu’il semble que l’on présente bien moins d’intérêt que son protégé. Pareil lorsqu’ils promènent leur « cabot » en couple, car il arrive aussi que les deux conjoints aient exactement la même attitude et ne se préoccupent alors que de leur animal. Finalement, il ne nous reste plus qu’à abdiquer et passer son chemin…
D’ailleurs lorsque le chien est ainsi mis au centre et prend autant de place dans un ménage, cela me fait un peu penser à la problématique de « l’enfant roi » : il coupe la parole aux adultes, négocie leurs décisions, impose un mode de fonctionnement en sa faveur. Le comportement de ce dernier s’étant construit dans un environnement favorisant le principe de la satisfaction immédiate, il faut donc éviter au chérubin en question la moindre frustration. Mais ceci est une autre histoire, un sujet à traiter peut-être lors d’un prochain article…
Sans vouloir décourager qui que ce soit par les propos que je vais énumérer ci-dessous, il faut cependant avoir à l’esprit que quand on décide de prendre un chien, on va devoir faire face à des responsabilités et des contraintes auxquelles il faut penser impérativement : en effet, il faut savoir qu’on s’apprête à partager en moyenne 15 ans de vie commune avec son compagnon à quatre pattes et qu’une telle décision ne se prend pas à la légère. De plus, un chien est un animal social, il n’est pas fait pour rester seul une journée entière durant notre absence, y compris dans un jardin.
Si depuis le 1er janvier 2017 la formation canine obligatoire est devenue à présent facultative, elle reste toutefois très utile pour les nouveaux propriétaires de chiens, car elle permet d’acquérir de bonnes bases pour une maîtrise adéquate de l’animal de compagnie.
En outre, tout détenteur d’un canidé doit s’acquitter de l‘impôt sur les chiens. Dès que votre animal atteint un âge donné ou que vous vous installez avec lui dans une nouvelle commune, vous devez le déclarer, de même que vous devez annoncer son décès, son départ si vous quittez la commune ou un changement de propriétaire.
L’impôt est dû chaque année, et il est perçu soit par le canton, soit par la commune de résidence, soit par les deux. Dans certains cantons, l’impôt peut varier selon la taille ou le poids du chien. La plupart des cantons accordent des allégements d’impôt ou même une exonération pour certains chiens, comme les chiens d’aveugle ou les chiens d’avalanche. Pour en savoir davantage, adressez-vous à l’administration fiscale de votre commune de résidence.
Il y a plus de 29’080 chiens à Genève, les taxes qui sont encaissées par la République lui rapportent donc dans les 2 millions par année !
Puisque je disais en titre ces « chers » toutous, voici à ce propos les frais inhérents à la détention d’un chien : il faut s’attendre à débourser 2300.- francs environ la première année, en plus des frais d’acquisition. Dans ce montant, il y a les dépenses pour : laisse, collier, harnais, corbeille, couverture, jouets, gamelles, nourriture, impôts, éducation canine (facultative), puce, passeport, vaccinations, vermifugation, éventuellement opérations et médicaments. Puis la facture s’élève à 1240.- francs, au moins, les années suivantes. Ce calcul ne tient pas compte des éventuels frais de vétérinaire en cas de maladie et d’accident, voir d’assurances contractées à son attention.
Pour estomper quelque peu tout ce préambule réglementé et chiffré, j’ai heureusement entendu de nombreuses belles histoires qui m’ont été contées par les propriétaires de chiens que j’ai rencontrés, et dont je publie quelques photos ci-dessus. Après nombre de léchouilles, gros câlins renversants et les marques d’affection débordantes dont j’ai été gratifié lors de mon périple, la plupart de mes interlocuteurs – entre deux rappels de leur protégé – ont trouvé le temps de me confirmer que leurs chiens sont les premiers à les saluer quand ils arrivent à la maison : même s’ils ne sont partis qu’une demi-heure, ils sont les plus heureux de leur retour, sans aucun doute, et le démontrent d’une manière très explicite.
Parmi les lieux de prédilection pour leurs promenades, j’ai découvert qu’il existe des espaces de liberté pour chiens où ces derniers peuvent gambader à leur guise, à condition d’être accompagnés. On trouve en effet une carte détaillée, intitulée « Guide pratique du chien citoyen ». Cette carte peut être obtenue gratuitement à l’Espace Ville de Genève, auprès de Genève Tourisme ou consultée sur le site web de l’Etat de Genève.