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De l’air ! Des balcons !

Les immeubles controversés, sans balcons, de la route de Veyrier (photo Maryelle Budry) L’immeuble de la CODHA à la Jonction, encore en construction lorsque Levan Sikharulidze a pris la photo
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L’immeuble de la CODHA à la Jonction, encore en construction lorsque Levan Sikharulidze a pris la photo

A Carouge, au début de l’été, une pétition a cartonné : elle réclamait des balcons pour les nouveaux immeubles de la route de Veyrier, construits par la Fondation HBM Emma Kammacher, en remplacement de l’ancienne « Cité Familia ».

620 personnes, habitant-e-s et voisin-e-s de ces immeubles, ont signé en un mois. Les signatures, récoltées par l’Association de Carouge-Est, Henriette Stebler en tête, ont été déposées à la commune de Carouge, au Grand-Conseil et à la Fondation. Cette revendication avait été exprimée comme une priorité lors de la première assemblée générale des habitant-e-s. L’exemple de l’immeuble du 26 rue Alexandre-Gavard, où justement des balcons ont pu être rajoutés, prouve que l’opération est réalisable et à un coût raisonnable. Tout a déjà été étudié.

Un balcon, même petit, représente beaucoup : un espace d’air, de nature, de fraîcheur, nous faisant échapper à la touffeur des pièces en été. Un espace pour planter, jardiner, fumer, boire l’apéro ou même manger en plein air , ranger des objets impossible à caser dans l’appartement, faire sa gymnastique quotidienne. Un espace de liberté supplémentaire !

« Pas de balcon pour les pauvres », ronchonne une locataire mécontente. Elle me montre toutes les absurdités recensées dans son appartement : par exemple une sorte de barrière située sous les fenêtres, évoquant cyniquement une barrière de balcon et très difficile à nettoyer, sa chambre à coucher, mal isolée, placée juste derrière la cuisine de la voisine et justement l’appartement de la voisine, également un trois pièces, au même prix, mais nettement plus grand !

Les plaintes contre les nouveaux appartements et leurs détails absurdes montent également de l’immeuble de la CODHA à la Jonction où je vais aller habiter : des ouvertures de fenêtres coincées contre des piliers porteurs, le revêtement des murs qui s’effrite, des passages entre les pièces trop étroits, etc. Il me semble que de nouveaux concepts architecturaux sont en train de se mettre en place, pas assez explicités par les architectes… Mais dans l’immeuble de la Jonction il y a d’immenses coursives communes, courant sur tout l’étage, comme dans le Vieux –Carouge. On l’on sent déjà que ces grands balcons sont des lieux de vie et d’échanges conviviaux intenses.

Réclamons pour tous les habitant-e-s de Genève : « Noël au balcon ! »

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1 commentaire

  1. Bonjour Maryelle,

    Effectivement, habitant tout près de ces « blocs » de béton à Carouge, je ne pensais pas à leur construction que les locataires ne disposeraient pas de la possibilité de pouvoir s’aérer sur un balcon, même modeste. Espérons pour eux que la pétition portera ses fruits. Même l’espace sur le toit ne possède pas de terrasse, qui aurait pu être d’ailleurs végétalisé , comme on le préconise actuellement : cela contribue notamment à l’assainissement du climat urbain et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre .

    A propos de balcons, lisez mon propre article sur : http://www.signegeneve.ch/geneve/centre/balcons-terrasses-a-geneve-toujours-lharmonie.html

    Meilleurs messages
    Jean-Pierre Tauxe

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