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De Wolfisberg à NoBunkers

Rue Saint-Joseph, François Wolfisberg, boulanger-pâtissier, et Zamila Yunus, coiffeuse, se sont rejoints pour aider les requérants d'asil. © Maryelle Budry

Il y a deux mois maintenant que des requérants d’asile ont quitté  le foyer Les Tattes et les abris PC, qu’ils ont surnommés les bunkers,  pour protester contre leurs conditions d’hébergement . Ils ont occupé d’abord les étages et la terrasse du Grütli, notre Maison des Arts au nom symbolique de la Suisse profonde, puis ont été logés provisoirement par la ville à la Salle du Faubourg. La presse a rendu compte de leurs luttes sur le point d’aboutir, tout à l’honneur des négociateurs de la Ville, du Canton et des représentant-e-s du mouvement.

Comment cette communauté d’une quarantaine de requérants d’asile, des jeunes hommes originaires d’Afrique et du Moyen-Orient et de leurs soutiens ont-ils pu se nourrir ?

De dons : des particuliers, des marchés  et des épiceries de la Plaine de Plainpalais, et d’une des meilleures boulangeries-pâtisseries de Carouge : Wolfisberg !

Chaque soir à 19 h, à la fermeture du tea-room de la Place du Temple, une femme vient avec un ou deux caddies et les remplit des pains, des pâtisseries et des sandwichs  invendus.  Et vite, elle les apporte à la Salle du Faubourg transformée en dortoir et lieu de vie… Elle est accueillie par des cris joyeux « Mami No Bunker ! Alors,  tu nous apportes du robs (pain en arabe paraît-il) ? ». Si en plus il y a des cartons remplis de pâtisseries,  « ils tombent dedans avec délices », raconte cette militante, Anne Divorne, infirmière en santé publique retraitée, bénévole à Camarada, qui en connaît un bout sur les migrants et migrantes.

François Wolfisberg lui fait confiance : elle lui a été présentée par Zamila, la coiffeuse de la rue Saint-Joseph, dont le salon est situé juste en face du son tea-room. Madame Zamila Yunus, d’origine afghane et donc sensible à la souffrances des exilés, a rencontré Anne Divorne et les requérants au Grütli, après une représentation théâtrale. Emue, elle a appelé le couple Wolfisberg, qui a tout de suite accepté de distribuer ses invendus. Comme il le fait aussi pour Terre des Hommes et pour Fraternoël.

Une belle histoire d’échanges et de rencontres.

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