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Depuis la fenêtre…

Depuis la fenêtre…

Dans la cité de Calvin, lorsque l’on cherche à se faire un petit plaisir discret et nocturne, on sait exactement où aller… A la rue du Rhône! Mais non voyons, qu’est-ce qu’on irait faire là-bas à 3h00 du matin ? A Champel peut-être ? Encore moins ! Allez ! Vous comprenez bien à quel type de plaisir je fais référence… Ou bien?

Rendons-nous aux Pâquis, à la rue Sigismond-Thalberg. Ici pas de prostitution. Pas à l’entrée des immeubles, en tout cas. On en retrouve seulement dans les rues voisines. Pourtant, de l’autre côté de ces immeubles, séparés par une cours, se trouve l’un des nombreux bâtiments abritant ces studios qui accueillent les clients.

C’est en fumant une petite clope sur son balcon par exemple que l’on peut voir, peu importe l’heure et le jour, des hommes, souvent d’âge mûr, accompagnés d’une belle femme. Plus la peine d’allumer sa télé, certains préfère parfois regarder dehors et contempler. Témoignages.

«La plupart du temps, on voit des filles prendre l’ascenseur avec des hommes, raconte une jeune locataire, dont la fenêtre de la chambre donne sur cet horizon parfois chaud. Celui-ci étant vitré, on voit tout ce qui s’y passe. Souvent, la prostituée et son client montent juste côte à côte mais il n’est pas rare de voir une petite main baladeuse se glisser sur les fesses de la demoiselle. Puis, arrivés à l’étage correspondant, ils s’engouffrent dans l’un des appartements. Enfin, on peut apercevoir la fille fermer machinalement les stores de sa fenêtre.»

En règle générale les gens n’ont pas à se plaindre de cette situation. «D’habitude tout se passe bien. On peut voir les clients s’en aller, en ascenseur ou en prenant les escaliers, après avoir obtenu ce qu’ils désiraient. Les demoiselles ouvrent à nouveau leurs stores. Et tout recommence», poursuit la jeune femme.

Mais parfois,les choses se passent différemment. Comme dans un film. «Un jour, il m’est arrivé d’apercevoir distinctement, deux hommes défoncer une porte d’entrée, rentrer dans l’appartement et fermer les stores. A partir de là, j’ai juste entendu quelques cris.»

On nous avoue même que la vue est telle que des résidents ont déjà constatés que certaines personnes qui semblent peu recommandables traînent dans les derniers étages du parking de la même rue, afin de profiter du spectacle!

Le quartier des Pâquis est un quartier vivant on ne peut en douter, on peut même dire de lui qu’il ne dort pas ou très peu. Les insomniaques quant à eux, qu’ils soient dehors ou chez eux, n’ont pas le temps de s’ennuyer. Il y a toujours quelque chose à voir, que ce soit positif ou pas, que ce soit en pleine rue ou depuis une fenêtre.

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