
En ce doux mercredi d’automne et jusqu’au dimanche soir 6 octobre, on croise toutes sortes de belles personnes, qui déambulent à travers le 13ème Parcours céramique carougeois. Habillées avec recherche et originalité : des artistes ? des millionnaires qui d’un claquement de doigts peuvent s’offrir de superbes vasques pour leur cuisine (celles si colorées de Pippin Drysdale) , un bronze pour leur jardin (« Yoga » de Gundi Gietz), une fine porcelaine érotique pour leur table de nuit (une diablesse d’Esther Shimazu) ? En tout cas, des amie-e-s des arts de tous âges.
Le Musée est plein de petits enfants fascinés par les nains de jardin. « Touche pas ! », s’évertuent les parents, mais certains nains sont « trop beaux » brillants de mille feux, comme « Prosper », Prix de la Ville de Carouge, pour rester sages. Heureusement, un car d’EMS déverse des personnes à l’admiration plus tranquille. Flopée de jeunes aux Halles de la Fonderie qui ressortent rêveurs, ils viennent de pénétrer dans l’étrange forêt d’Alain Bresson, gardée par les « Sentinelles » de Monique Wuarin. Dans ce lieu d’exposition plus au moins abandonné, car jugé malsain, on sent la mousse et les feuilles mortes, des « Pachycornemousses ô pied’argile bio et une bande de chats des forêts attendent le tram ». L’affichette écrite par l’artiste signale « L’observation de la scène est déconseillée aux tronçonneuses (même accompagnées) ».
Autres étranges animaux dans la galerie de Marianne Brand, promotrice de ce Parcours : les « Skins » en cuir, non pas en cuir, malgré les apparences, en argile ! L’artiste Caroline Andrin, une élève de Philippe Barde, a coulé de l’argile au manganèse dans de vieux gants, utilisés comme moules. Le résultat est stupéfiant ! Si vous voulez contribuer à une oeuvre d’art originale, vous pouvez apporter des gants dépareillés à la galerie.
Vous pouvez aussi voter pour le Prix du public, sur un bulletin déposé à la sortie des 26 lieux d’exposition. Moi, entre « Le singe et le tigre » d’Esther Shimazu (Galerie Maya Guidi), tout en minutie, et les pachydermes foldingues, j’hésite encore.
Le week-end passé, au marché de la céramique, une artiste montrait sa plantation de nains, en train de sortir de terre, chacun à son rythme. Ils auront grandi en une semaine, dimanche, j’irai à l’Atelier de la Maison Potter où les ateliers d’enfants exposent les « Nains des villes, nains des champs ».
Voir les sites : http://www.carouge.ch/jahia/Jahia/accueil/pid/41
www.parcoursceramiquecarougeois.ch
- Des nains au Musée de Carouge (M. Budry)
- Des nains au Musée de Carouge (M. Budry)
- Des nains au Musée de Carouge (M. Budry)
- Pachydermes au pied’argile bio d’Alain Bresson, (M. Budry)
- Une pièce du « Skin Game » de Caroline Andrin, Galerie Marianne Brand (M. Budry)
- Vases de Pippin Drysdale, céramiste australienne, exposés dans la vitrine d’Anne-Claude Virchaux (M. Budry)
- Oeuvre d’Esther Shimazu, d’origine japonaise vivant à Hawaï, à la Galerie Maya Guidi (M. Budry)