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Encadrement, dorures… découvrons un métier !

Encadrement, dorures… découvrons un métier !

En me promenant dans les rues de mon quartier, j’aime regarder ce que présentent les différentes arcades… L’autre jour, je passe devant l’Artcadre, à la rue Micheli-du-Crest. Encadrement, dorure sur feuilles. Curieuse, je pousse la porte afin d’en savoir plus sur ce métier méconnu. Rencontre avec Gisèle Méroz, active dans la profession depuis trente ans.

Comment présenter votre art, relativement rare et peu connu ?

C’est un métier complètement artisanal, que l’on acquiert par un apprentissage. Ce n’est pas comme en France ou en Belgique, où il y a de grandes écoles pour ce genre de métier car le patrimoine y est beaucoup plus important.

Ce que je fais donc au quotidien, c’est soit de l’encadrement de tableaux neufs, soit de la restauration de cadres anciens. De la dorure aussi, sur des objets ou des meubles. Le support principal reste le bois, même si pour des choses plus modernes, j’utilise parfois d’autres matériaux. Je fais de vraies dorures avec des feuilles d’or, ainsi que de fausses dorures, il existe beaucoup de techniques différentes.

Quel type de clientèle avez-vous?

Surtout des privés, qui retrouvent de vieux objets lors d’un changement de génération ou d’un déménagement. C’est là qu’on se rend compte qu’il y a quelque chose à retoucher ! Quelques fois aussi des institutions viennent me voir, en vue d’une exposition. Il m’est arrivé de collaborer avec des architectes d’intérieur, pour des choses plus contemporaines, et là on était dans le registre de la décoration (par exemple de grands panneaux).

Parfois, certains clients sont envoyés par une galerie. Ils ne veulent pas du modèle standard, mais quelque chose de plus personnalisé. Certains encadreurs ont dans leur clientèle de nombreux collectionneurs, ça c’est intéressant ! Moi, avec le temps, je me suis constitué une clientèle fidèle. Même si on n’a pas à encadrer un tableau tous les mois, ou même toutes les années, les gens reviennent. Finalement, c’est beaucoup du bouche à oreille, et c’est encore ce qui marche le mieux.

Trouvez-vous qu »il y a toujours autant de demande qu’il y a 20 ou 30 ans, avec cette manie que l’on a de jeter pour racheter du neuf?

C’est vraiment une question d’âge : les jeunes auront tendance à avoir envie de changer souvent d’environnement, alors que plus tard, on a plus d’intérêt pour de beaux objets qui durent. Bien entendu, dès que l’on fait du sur-mesure, c’est aussi plus cher que quelque chose d’acheté tout prêt dans une grande surface.

Vous êtes quand même assez nombreux sur Genève à faire ce métier?

Oui, des encadreurs il y en a pas mal, mais les personnes qui travaillent la dorure sont rares. C’est vraiment ma spécificité. Et ce que je trouve le plus intéressant. Cela demande plus de temps, mais derrière chaque dorure, il y a une problématique différente à chaque fois.

Je fais tout sur place, dans cet atelier. Ici, à l’entrée, tout ce qui doit être préservé de la poussière, qui se crée quand je ponce un cadre avant de le recouvrir. C’est l’idéal d’avoir deux espaces bien distincts.

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