A Carouge, et certainement dans d’autres quartiers aussi, les décharges sauvages continuent, aux mêmes endroits (voir mon article du 10 janvier 2021). Et on a même constaté un « double » irrespect au début de la rue du Centurion : le premier, c’est de continuer à souiller les rues avec ces encombrants qui sont déposés « sauvagement » durant la nuit, le deuxième c’est de jeter une petite poubelle verte, toute neuve, comme celle qui a été offerte généreusement à chaque ménage par la Municipalité !
Comment peut-on avoir si peu d’égard ? Si la poubelle verte était en trop, car peut-être distribuée comme il y a quelques semaines devant la porte d’un locataire qui en possédait déjà, il suffisait pourtant de la laisser sur le palier – comme un avis glissé à l’intérieur le stipulait – et quelqu’un venait la rechercher plus tard. Ou alors d’aller la rapporter à la Mairie de Carouge, en disant un grand MERCI à la personne de l’accueil. Car en plus de nous donner ce contenant gratuitement, les sacs biodégradables sont également distribués généreusement par le même guichet. On a de la chance de pouvoir bénéficier de ce système de tri des déchets de cuisine, qui sont ensuite transformés en biogaz et en compost, ce qui permet notamment d’éviter la taxe poubelle comme dans les autres cantons. Mais combien en sont conscients et reconnaissants ?
Ce genre d’attitude démontre bien que ce sont des agissements de gens qui sont « pourris-gâtés », qui ont tout et même davantage. Alors que dans bien des endroits sur cette planète, des êtres humains meurent de faim, n’ont pas de toit pour s’abriter, n’ont pas de travail, luttent pour leur survie. Et que dire de ces pauvres migrants, transbahutés de gauche à droite, qui fuient la guerre ou des conditions de vie inhumaines ; de ces personnes qui ont perdu leur maison et tous leurs biens suite à des ouragans, tremblements de terre, incendies ou volcan en éruption ?
Et on ne parle même pas du Covid qui décime notamment les populations les plus pauvres, car les moyens de prévention, les soins, les hôpitaux, n’ont absolument rien à voir avec tout ce qu’on dispose nous, dans notre beau pays.
Ici à Carouge, on jette tout simplement son ancienne rôtissoire, son vieux micro-onde sur le trottoir, en toute irrévérence : on s’en est acheté un nouveau, ou on l’a reçu à Noël, alors que l’ancien fonctionne peut-être encore et pourrait être offert à quelqu’un qui en aurait besoin. Ou alors il est défectueux et pourrait donc être réparé dans l’un des ateliers gratuits de la Maison de Quartier de Carouge (surb@carouge.ch ou tél. 022 307 89 12). Mais non, on balance tout sur la rue, puisque de toute façon la voirie, qui s’emploie inlassablement à maintenir nos espaces urbains propres, va finir par les enlever. S’agit-il juste de paresse ou plutôt d’un manque de civilité démesuré de la part de certains citoyens ?
Rappelons qu’on peut aussi les apporter chez un revendeur d’appareils similaires qui a l’obligation de les reprendre gratuitement et ceci sans obligation d’achat ; le Service voirie, espaces verts et matériel quant à lui ne collecte pas les objets électriques, électroménagers ou électroniques, mais on peut l’appeler au 022 307 84 84 et fixez un rendez-vous pour le ramassage des autres déchets encombrants. Rien de plus simple !
Alors que la plupart des espèces dans la nature vivent en équilibre avec leur écosystème, certains êtres humains semblent, eux, incapables de le faire…
Gardons l’espoir, espérons que cette forme d’incivilité sera moins omniprésente dans l’espace public lors de cette nouvelle année. Tous mes meilleurs vœux pour 2022, «Une bonne année répare le dommage des deux mauvaises.» Voltaire.