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Jean-Louis Claude, le poète des Grottes

Jean-Louis Claude, le poète des Grottes

C’est un homme au regard pétillant avec lequel j’ai rendez-vous aujourd’hui.

Un homme aux multiples facettes et à la vie romanesque. Jean-Louis Claude. Cela ne m’étonnerait pas que ce nom vous soit familier. Radio, télévision, théâtre, écriture, il a certainement plus de cordes à son arc que ce cher Robin.

Né sans parents, enfant de l’assistance, Jean-Louis est placé dans une famille de paysan dès son plus jeune âge. De cette époque, c’est la maltraitance qu’il garde en mémoire avant qu’un jour, à l’école, on s’aperçoive des marques sur son corps.

Il est sitôt retiré de la famille et rentre dans un orphelinat où il ne pourra rester en raison de sa religion. A nouveau placé dans un orphelinat, catholique cette fois-ci, il va subir une nouvelle violence, le viol.

Durant ces années de souffrance, l’écriture devient un refuge et par la suite un exutoire où il exprime sa colère. Il en tirera un livre qui n’avait pas comme but d’être publié. Finalement, Jean-Louis Claude attendra dix ans avant de partager son récit sous le titre du  » Petit névrosé ».

Journaliste, poète, acteur

Par la suite, l’homme suit une école de journalisme à Fribourg où le directeur, se rendant vite compte du talent de son élève, l’engage à la radio suisse romande où il restera cinq ans comme reporter.

Un évènement bouleverse alors l’existence de Jean-Louis. Un jeune homme, fraîchement sorti de prison, se fait abattre par les forces de l’ordre pour avoir volé un vélomoteur. En une nuit, il écrit un recueil de poèmes hautement contestataire qu’il lira en publique. Ceci lui vaudra la visite, chez lui, de la police et des services de renseignement de la Confédération. Il prendra alors conscience de la richesse des mots…

Puis, c’est le désir de devenir comédien qui le pousse à partir à Paris, ville lumière, où il rencontre Claude Zidi, De Funès et Coluche sur le tournage de « L’aile ou la cuisse ». Après avoir écumé plusieurs café-théâtre, il lance la pièce « Les vilains bonhommes » qui ne devait être présentée qu’une fois. Elle restera six mois à l’affiche.

« Aux Grottes, il manque une église »

De retour à Genève après avoir bien bourlingué, l’homme de Lettres continue de travailler à la radio où il fait de l’édition, ce qui lui permet d’aider certaines personnes comme Michel Viala, dramaturge genevois, dont plus personnes ne voulait entendre parler. Par la suite, Jean-Louis Claude entre à la télévision suisse romande où il devient chroniqueur.

Aujourd’hui, Jean-Louis vit au Grottes, quartier qu’il définit comme un village même si il aurait adoré y voir une église. Selon lui, on n’y vit mieux que par le passé depuis que certains squats mal fréquenté y ont fermés leurs portes… »A moins que je sois devenu un vieux con », me chuchote t-il.

Et la retraite ? Connaît pas ! Toujours actifs, l’homme s’occupe d’une radio sociale permettant à tout un chacun de prendre la parole. Il rend également visite à certains prisonniers, dissémine ces précieux conseils à qui veut bien tendre l’oreille…

Bref, un grand homme celui-là.

 

 

 

 

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1 commentaire

  1. salut le terrible, c’est daniel gremaud, as tu parcouru mon bouquin, je l’ai adressé aux éditions d’en Bas
    puisse dieu te donner encore la santé, fais moi un courriel. daniel

    Répondre

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