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La caverne d’Ali Baba à la rue de Carouge

La caverne d’Ali Baba à la rue de Carouge

L’Escalade approche, il est venu le temps de songer à un déguisement. Les nombreuses boutiques de seconde main renferment de sacrés costumes et accessoires.

La rue de Carouge s’enfonce dans Plainpalais et elle est décidément pleine de surprises heureuses. C’est la reine des boutiques de seconde main, on y trouve les trois boutiques de Caritas (livres, articles de sports, bric à brac, Baby occas’) tout près de la Haute école de travail social et celle d’habits avec tout au fond son vendeur vedette, Jean-Michel Rolland, dans le tulle et la bonne humeur. La boutique du CSP est plus austère, mais débordante de trouvailles inédites. Récemment rénovées, «Les Fringantes»,  sont montées d’un cran dans la présentation et les exigences, mais toujours très accessibles (5.- le manteau d’hiver, 10.- la robe de fête). En face, Vêt’shop, de la Croix-Rouge, où l’on peut apporter des habits dans tous les états. Ils sont répartis ensuite entre différentes lieux, de la vente au kilo aux Eaux-Vives, à la boutique Vintage spécialisée dans les vêtements de marque de la rue des Etuves.

Je vais au Vêt’shop Carouge avec ma petite-fille, toujours avide de robes roses tournantes. Et c’est elle qui curieuse m’a entraînée à l’étage inférieur, où nous avons découvert avec ravissement le coin location de déguisements et costumes. Nous sommes accueillies par Maria Casagrande, une spécialiste qui sait trouver le costume idéal et l’accessoire adéquat. Escalade, réveillon, soirée d’anniversaire, spectacle, mariage, soirée chic à l’Opéra, toutes les occasions pour se déguiser, se transformer, paraître, s’amuser sont honorées dans cette caverne d’Ali Baba. Au rayon enfants, des casques romains, des épées, des chapeaux pointus, des tutus, des voiles d’anges et de princesses, des revêtements bien chauds d’ours ou de crocodile. Au rayon hommes, des smokings (60.- de location), des capes, des uniformes d’armées  anciennes, des vestes louisquatorziennes, des jupettes de Grecs et d’Ecossais, des hauts de forme, et pour les dames, une moisson de dentelles, d’ors, de paillettes, de volants, de brillants sur jupes longues.

Une jeune femme essaie une robe blanche à longues manches. Elle s’habille pour une fête inspirée par la lettre M. Elle a choisi d’être une Mariée Médiévale. Et elle hésite entre plusieurs robes! Madame Casagrande me guide ensuite vers les accessoires: des bottes de mousquetaires aux chapeaux de paille romantiques, en passant par les lunettes les plus folles.

Cette année encore, les bals d’Escalade passeront par la rue de Carouge. Il paraît que ce coin location est menacé. Non ! laissez-nous rêver et nous déguiser !

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