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La Maison des Rois, avec les Sales Gosses en sous-sol

Portrait du premier roi. © FK Le bâtiment de l'Exercice avec le restaurant "Les sales gosses" au sous-sol.© FK La salle des rois. © FK Gérard Métral, dernier roi. © Maryelle Budry Portrait du dernier roi. © FK Esplanade dans la salle des rois. © FK
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Le bâtiment de l'Exercice avec le restaurant "Les sales gosses" au sous-sol.© FK

La Maison des Rois, ou plutôt l’Hôtel des Exercices de l’arquebuse et de la Navigation, situé à l’angle de la Rue des Rois et de la Rue du Stand, construit dans de belles pierres taillées, Heimatstil, date de 1898. Le stand de tir occupait autrefois toute la rue du Stand. Les terrains des deux côtés de la rue appartiennent toujours à la Fondation des EAN. Mais les tirs se font maintenant au stand Saint-Georges, à Lancy.
Ma visite de la maison a été guidée par un ancien roi, Gérard Métral. Bon, on ne donne plus le titre de roi au président des Exercices de l’Arquebuse et de la Navigation, mais la figure de Monsieur Métral, qui a porté le titre de président de 2004 à 2008, est bien présente dans la salle , qui expose les portraits de tous les Rois du tir depuis le 17ème siècle. Dans cette salle de fêtes, une grande fresque qui raconte aussi en images la riche histoire des Rois a été exécutée par le peintre Edouard Castres, réalisateur du panorama Bourbaki. C’est dans cette salle que se déroule le banquet annuel, avec les officiers, les présidents de commissions, les représentants des sociétés de tir des autres cantons, et en présence du « seigneur-commis », le conseiller ou la conseillère d’Etat en charge des affaires militaires, soit M. Poggia actuellement, après M. Maudet, Mme Brunschwig-Graf, M. Cramer, etc, ainsi que la cérémonie d’accueil des nouveaux membres, qui doivent être parainé-e-s. Les femmes sont donc admises depuis 1978, contrairement à la pratique de sociétés de tirs d’autres cantons. La secrétaire des EAN, Karine Berton, est une excellente tireuse.
D’autres salles hébergent des pièces de collections historiques : armes, médailles, coupes, montres, couvre-chefs, une ancre et une cloche rappelant les exercices de la Navigation aux Pâquis, de la correspondance, dont une lettre de Garibaldi qui salue les « dignes descendants de Guillaume Tell qui avez su en tous temps affaiblir la tyrannie… » De nombreuses pièces d’archives doivent encore être triées, puis numérisées . Le travail est énorme, mais la société compte 1500 membres. Ce bâtiment est ouvert au public le samedi de l’Escalade. On peut cependant, comme moi, demander à le visiter. Voir tous les renseignements sur le site www.arquebuse.ch.
Le bâtiment était initialement entouré d’un jardin avec un jeu de quilles et un petit stand de tir, actuellement triste parking, et un restaurant en sous-sol excavé, qui à la Belle-Epoque était le « haut lieu de la convivialité arquebusière ». Ce restaurant a connu des difficultés mais il est à nouveau très fréquenté grâce aux « Sales Gosses ». Pour le moment service en terrasse, mais bientôt reprise de la restauration au sous-sol. Un lieu immense et baroque. J’y ai découvert une bibliothèque de beaux livres du 19ème siècle… entre bons vins et cuisine savoureuse. Santé ! Que les Rois du Tir trinquent joyeusement et démocratiquement avec les Sales Gosses !

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