La Rue de la Débridée (j‘adore ce nom !) évoque les écuries où l’on débridait les chevaux des calèches et des diligences s’arrêtant à l’ « Auberge des trois Rois », dont le bâtiment est encore visible au 18 de la rue Jacques-Dalphin.
Jusqu’aux alentours de 1950, cette voie n’était qu’un simple chemin vicinal longeant la berge du canal des Promenades, envahie d’herbes folles nous renseigne Raymond Zanone dans un de ses ouvrages sur l’histoire de Carouge. L’artère est devenue large et très fréquentée. Il y a quelques années, lorsque toutes les rues du Vieux-Carouge avaient été remodelées en fonction d’une mobilité plus douce, une partie de trottoir de la rue de la Débridée avait été parsemé de petits cailloux noirs et brillants. L’idée était de rappeler le souvenir du canal, où l’eau dérivée de la Drize disparaissait sous l’ancienne usile Emery – qui utilisait sa force hydraulique – et se jetait dans l’Arve, sous le Pont de Carouge. En fait, cet arrangement avait suscité beaucoup de critiques : – Les chiens vont s’abîmer les pattes ! – Les enfants se faire mal en tombant ! – C’est moche !
Il y a un peu plus d’un an, de nouveaux travaux ont transformé la rue de la Débridée : exit les caillous noir (inoffensifs, il faut le rappeler !) et pose de pierres rondes et blanches, avec un écriteau annonçant la pousse prochaine de fleurs des champs ! Je me réjouissais de faire un article sur cette nouveauté. Las ! au printemps 2014 les plantes s’avérèrent minables et donnèrent lieu a de nouvelles remarques acerbes.
Mais ce printemps, après le soleil et la pluie, des fleurs et graminées variées tremblent dans le vent léger et évoquent véritablement les folles herbes du canal. La nature nous impose son rythme… et sa beauté.
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- La rue de la Débridée à Carouge. © Maryelle Budry
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- La rue de la Débridée à Carouge. © Maryelle Budry
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- La rue de la Débridée à Carouge. © Maryelle Budry
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- La rue de la Débridée à Carouge. © Maryelle Budry
