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La rue de l’Ecole-de-médecine est-elle toujours festive ?

La rue de l’Ecole-de-médecine est-elle toujours festive ?

L’affaire avait fait grand bruit. Sous prétexte de plaintes du voisinage, plusieurs bars de la ville avaient été menacés de devoir fermer leurs portes à minuit en février dernier. Le service du commerce avait principalement visé des établissements (28) en Vieille-ville, à Carouge, à la rue de l’Ecole-de-médecine (Plainpalais) et dans le quartier des Eaux-Vives. Les réactions avaient été vives, rapidement relayées sur les réseaux sociaux, aboutissant la nuit du 2 mars à une importante manifestation sur la Plaine de Plainpalais.

Depuis, les fêtards savent qu’ils doivent se tenir à carreau s’ils veulent que leurs établissements préférés restent ouverts jusqu’à 2h00 du matin. C’est là qu’ont été engagés ces fameux « chuchoteurs », des personnes qu’on pourrait apparenter à des services de sécurité mais qui n’en sont pas. Des gens comme vous et moi, qui nous rappellent simplement de ne pas parler trop fort dans la rue. Avec ces efforts déployés, le service du commerce est revenu sur sa décision pour la plupart des établissements menacés, en leur accordant une période d’« essai » de trois mois. L’occasion de renforcer ces mesures anti-bruit et de prouver qu’on peut faire la fête sans empêcher les habitants de dormir.

A la veille de la fin de cette période de sursis, où en est-on ?

Petit tour d’horizon à la rue de l’Ecole-de-médecine, samedi à l’heure de l’apéro.

« Au début, je me suis dit : Genève est déjà une ville tellement morte… Si encore on doit se mettre à chuchoter en sortant des bars, c’est vraiment la fin », me confie Aurélie, 22 ans. « Bah on peut bien faire un effort, mais de toute façon, après on bouge et c’est ailleurs qu’on fera du bruit », poursuit sa copine Jessica. « Ce n’est que repousser le problème ». En effet, avec l’arrivée des beaux jours, la question se pose encore plus vivement. Qui n’a pas poursuivi la soirée sur un banc public après la fermeture des bars ?

« Ils sont sympas ces chuchoteurs, mais franchement, ça me gave de les entendre avec leur chut, chut… Personnellement, je ne sors que le weekend, et je n’ai pas envie de me limiter », raconte Laurent, 30 ans. « C’est assez ridicule comme situation ».

Et les habitants, alors ? J’attrape au passage une femme, la cinquantaine, chargée de sacs de commissions, avant qu’elle n’entre dans un immeuble de ladite rue. « Bah moi, ça ne m’a jamais trop dérangée. Les chambres donnent de l’autre côté, le bruit ne m’empêche pas de dormir… C’est bien qu’ils puissent s’amuser, quand même, les jeunes ! »

Je ne suis apparemment pas tombée sur le bon exemple… Est-ce que ceux qui râlaient il y a trois mois ont encore de quoi se plaindre ? A voir en tous cas la cohue dans chacun des bars de la rue, en semaine ou le weekend, à 19h00 ou bien plus tard, on n’a pas trop de souci à se faire : Plainpalais n’a pas perdu grand-chose de son esprit fêtard ! Verdict début juin.


 

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