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Le Nadir, temple de la détente estudiantine

Le Nadir, temple de la détente estudiantine

Depuis quelques temps, au rez-de-chaussée d’Uni Mail, l’ancienne librairie Pacific a laissé la place au Nadir. Autour de l’arcade, les vitres sont tapissées d’affiches diverses, tracts et autres pancartes écrites à la main. J’entre un mercredi après-midi, pour voir de quoi il s’agit plus précisément. L’endroit est calme, quelques étudiants écoutent de la musique ou lisent une bande dessinée sur un canapé. J’en attrape un, membre du comité qui plus est, et l’interroge sur ce qu’on fait ici.

Un nouveau site plus visible

J’apprends que le Nadir était auparavant situé de l’autre côté d’Uni-Mail, au passage Baud-Bovy, et que le déménagement s’est fait en septembre dernier. A coup sûr, l’arcade a gagné en visibilité, même si ce sont essentiellement des étudiants qui la fréquentent. « Le Nadir appartient à l’AEEA, Association pour un Espace Etudiant Autogéré », m’explique un deuxième étudiant venu en renfort. Comme m’avait expliqué son ami auparavant, cet espace est avant tout un lieu de détente, ouvert chaque jour de la semaine entre 10h00 et 18h00, et où l’on peut venir à midi réchauffer son plat au micro-ondes ou profiter d’un repas cuisiné par une bonne âme deux à trois fois par semaine.

Le cadre est effectivement sympathique et fait penser à une immense colocation,… à deux pas de sa salle de cours. De nombreux canapés, de grandes tables pour manger à plusieurs, un coin cuisine avec un frigo bien rempli, et de quoi passer le temps : livres, jeu de société, etc.

Le maître-mot ici est donc l’autogestion : un comité composé d’étudiants chapeaute le tout, se réunissant le mercredi soir pour discuter du fonctionnement du lieu ainsi que des diverses animations à prévoir, mais sinon chacun donne un coup de main pour l’entretien des lieux, le ménage. Les repas sont à prix libre, chacun donne ce qu’il veut et ce qu’il peut. « On est vraiment dans une logique de non-profit. L’idée est juste de réussir à rembourser les dépenses, et on y arrive. Sans beaucoup de marge, mais ça fonctionne assez bien. »

Au programme… apéros et projections

Le jeudi soir, on joue les prolongations. Une soirée a lieu jusqu’à 22h00, « mais seulement une semaine sur deux, pour ne pas faire concurrence aux bars d’en face ! » Le mardi soir s’agende un ciné-débat, avec la projection de films suffisamment engagés pour pouvoir en discuter après. En effet, les membres du Nadir considèrent leur association comme « apolitique mais légèrement tendancieuse »… On s’en rend compte en jetant un coup d’oeil à l’infokiosk, un présentoir avec de la documentation sur mille et uns sujets, comme par exemple les conditions de travail des ouvriers chinois.

Je fais encore un tour dans l’arcade et imagine le lieu avec la trentaine de personnes qui se retrouve généralement autour de cette grande table pour partager un repas… Bien plus sympathique effectivement que la cafétéria universitaire et ses chaises bancales. Une chouette initiative en tout cas de l’Université d’avoir mis un tel endroit à disposition des étudiants en leur faisant confiance sur sa gestion. Quand je demande pour finir si l’idée est aussi d’avoir une permanence pour les questions d’étudiants, on tempère vite : « Non, non, on est juste là pour manger, boire des bières et jouer aux cartes ! » Un bon lieu de détente et de rencontres comme on les aime lorsqu’on est étudiant…

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