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Le nouvel essor de la rue Saint-Victor

Carouge Quelques idées de cadeaux dans la rue du tram

Si les commerces de proximité sont dans le vent en ces temps de conjugaison de la primauté du «local» à tous les coins de rue, ils peinent pourtant à prendre pignon sur rue en ville de Genève. Boutiques de luxe et grandes enseignes ouvrent à tour de bras du quartier de Saint-Gervais au centre-ville. Des banques aussi. Des assureurs souvent. Alors, oubliés les bouchers et fromagers, les merceries et les petites boutiques? Pas tout à fait. Mais encore faut-il passer outre-Arve pour en voir à foison.

Quelle commune genevoise peut se targuer d’avoir deux fromageries et trois boucheries, dont une – Brönimann – a gagné le troisième prix du commerce genevois du meilleur accueil, dans un rayon de 200 m? Dans le Vieux-Carouge, les commerces de proximité ouvrent les uns après les autres. Notamment à la rue Saint-Victor où, en l’espace de quelques mois, au moins cinq d’entre eux ont ouvert leurs portes. Tour d’horizon.

Le 4 mars dernier ouvrait La Laiterie le long des rails du tram à la rue Saint-Victor. Cette nouvelle devanture, au numéro 7, enchantait d’emblée Carougeoises et Carougeois, amateurs de raclettes, Vacherins et autres fromages d’Abondance. Et une nuée de produits provenant principalement de petits producteurs. L’affaire marche bien semble-t-il, à voir le nombre de clients qui poussent la porte d’entrée. Claire Delsouiller, la patronne, ne s’en plaint pas: «Mon affaire marche de mieux en mieux, ça a très bien redémarré dès la rentrée à la fin août. Les gens viennent beaucoup grâce à la diversité de mes produits. Et depuis que mon gorgonzola a été recommandé par une émission de TV, j’en vends beaucoup.»

Le succès appelant le succès, une autre enseigne proposant le même type de produits a ouvert ses portes depuis peu, un peu plus loin au 2, rue du Marché, mais il ne s’agit pas des mêmes propriétaires. La Fromagerie carougeoise, qui a ouvert ses portes le 1er novembre, met principalement en avant des produits en provenance de la Gruyère et de Fribourg. Saucissons au fenouil, bries au piment, là aussi, on se bouscule au portillon. Valérie, une employée, explique ce succès: «Ici, nous sommes bien placés, entre la boucherie et le négociant en vins… un passage à la fromagerie s’impose.»

Plus exotique, au numéro 4 de la rue Saint-Victor, un petit traiteur thaïlandais remplace désormais l’épicerie qui vendait des produits slaves. Pour une bouchée de pain, Thungputsa Tharinee vend ses plats du jour, qu’elle cuisine elle-même, en barquettes, tous les midis: «C’est ma maman qui m’a appris à cuisiner», dit-elle en souriant.

Et puis, moins culinaire, il y a Little Nemo au 35, de la rue Saint-Victor. Une galerie d’art «d’illustrations graphiques sympathiques», dit le patron. Le lieu met en avant la bande dessinée italienne et propose des sérigraphies signées et numérotées, des canevas et des posters. Ancien employé de bureau, Jacques Bonzon, qui était client de Little Nemo, une galerie d’art à Turin, a décidé d’ouvrir en août de cette année une franchise de cette entreprise turinoise à Carouge. «J’aime toutes les formes d’art, dit-il, et la bande dessinée en fait partie. Comme j’ai adoré le concept de Little Nemo à Turin, j’ai décidé il y a deux ans de passer à autre chose, de quitter mon poste d’employé de bureau, et d’ouvrir à Carouge. Mais ça a été compliqué, et il faut du courage pour faire ça. Enfin, pour l’instant ça fonctionne plutôt bien.» A l’occasion du marché de Noël à Carouge, la galerie accueillera une pointure internationale de la BD: Milo Manara, auteur notamment des séries «Le déclic» et «Borgia».

Deux vitrines avant cette galerie, au 31, encore un nouveau venu à la rue Saint-Victor: H by Rose et ses collections de bijoux et créations. Ici la gamme est large et les lignes multiples. Pour 109 francs déjà, on pourra repartir avec un collier à ras le cou en argent avec une petite perle. Ou pour 350, ce sera un collier argent plaqué or rose quatre fois avec des perles d’eau douce et des grenats. Sandrine Cohen, la patronne, avise: «Avec un atelier à Genève et un à Milan, nous pouvons tout faire: changer un bijou, le transformer, le monter selon les souhaits du client. Et comme les pièces sont montées dans la région, on arrive à des prix raisonnables. Nous sommes parmi les moins chers du marché car nous n’avons pas d’intermédiaires.» Qu’on se le dise.

Dernier venu dans cette rue décidément riche en petits commerces, 30.84 centimètres, magasin de chaussures haut de gamme pour pas cher. Pourquoi ce nom? «C’est l’équivalent d’un pied, unité de mesure utilisée dans les pays anglo-saxons», explique Vasco Gilardi, patron des lieux. L’homme, qui a ouvert sa boutique le 16 août dernier, a un parcours saisissant. Horticulteur de formation, un jour une copine lui a dit que son dressing ressemblait à un magasin de chaussures. «Ca a fait tilt, c’était tout vu et je me suis lancé», dit-il tout sourire. On trouve dans cette enseigne des souliers de tous types, hommes et femmes, qui sont conçus en Italie. Des accessoires, aussi: foulards, parapluies, sacs, gants. Et des bons cadeaux.

Fabien Kuhn

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Journaliste RP, fasciné par le tissu local genevois, ses petites histoires et sa fascinante diversité,  je participe avec l’équipe des Reporters de quartier à la réalisation de Signé Genève sur le site et dans le journal.

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