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Les charmes de la bibliothèque universitaire

Les charmes de la bibliothèque universitaire

Le vent, le froid, la grisaille, et les étudiants enfermés dans les bibliothèques. Les grands marqueurs de la dernière ligne droite pointent leur nez avant les examens. Immersion à l’Uni Mail.

C’est un fait relativement connu à l’approche de sessions d’examens. Comme à chaque fin de semestre, les places dans les bibliothèques se font de plus en plus rares. Un phénomène que l’on observe aussi au sein du bâtiment Uni-Mail de l’Université de Genève.
Oppressant pour certains, le cadre clos et restrictif, c’est pourtant le lieu que choisissent bon nombre d’étudiants afin d’ingérer la matière d’un semestre complet. Mais qu’en est-il réellement ? Immersion.

Au travail comme au dodo

La bibliothèque, malgré les milliards de pages qui entourent les étudiants, n’est pas qu’un lieu de travail. Si de tous les côtés on voit des notes de cours lourdement commentées, des gammes de stylos étalées, voire de nombreuses paires de boules quiès déposées sur les tables blanches à l’Uni-Mail, on trouve bel et bien des phénomènes pour qui le décor sert avant tout à se donner bonne conscience.
« Il n’arrête pas de poster des photos celui-là », peut-on entendre parmi les nombreuses discussions à voix basse. Car à la bibliothèque, certains, certes discrets, préfèrent passer en revue les nombreux réseaux sociaux auxquels ils sont abonnés.

D’autres, à qui beaucoup jettent des regards évocateurs, pour ne pas dire parfois menaçants, soufflent, partagent le fardeau de l’apprentissage. La bibliothèque, c’est bien aussi un lieu d’échange, et de tentative commune de recouvrer un peu de motivation estudiantine.
Plus étrange, certains profitent de la chaleur qui règne pour rejoindre Morphée le temps d’une sieste, qu’elle soit turbo ou non.

Le silence dort    

Mais la bibliothèque, c’est aussi un lieu de cruelle démystification. Bien loin de l’image terne d’une dame âgée qui vient répéter à tous de se taire. Ici, impossible d’entendre une mouche voler. Le silence ? Une notion illusoire. A plusieurs, ou par petits groupes, on parle, on regarde des vidéos, on boit un café importé de façon frauduleuse. « C’est qui qui parle aussi fort ? », un refrain caractéristique qui revient de table en table.

Mais aussi, un peu partout, résonnent les cliquetis des claviers d’ordinateurs, les pas lourds des allées et venues entre les rayonnages, les chaises qui grincent, les sacs qui s’ouvrent et se ferment, les enrhumés qui toussent et se mouchent, les téléphones oubliés qui sonnent.
Mais au fond, la cacophonie universitaire, c’est aussi ça, le charme de la bibliothèque.

 

En partenariat avec le Medialab de l’Université de Genève

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