Accueil | Quartiers | Centre | Les futures prima ballerina du Conservatoire

Partager l'article

Centre | Loisirs | Sport

Les futures prima ballerina du Conservatoire

Les futures prima ballerina du Conservatoire

Les classes de danse classique connaissent un succès jamais démenti depuis de nombreuses années. Rencontre avec une prof passionnée.

Dès l’âge de 5 ans, petites et petits ont l’opportunité de participer à une classe d’éveil au mouvement au sein du Conservatoire populaire de musique, danse et théâtre de Genève (CPMDT). Une préparation à la danse par la découverte de l’expression corporelle de la musique. Souvent appréciées des filles, un peu moins des garçons, ces classes contribuent au développement de la personnalité, ponctuées par des prestations publiques. Le cycle de deux ans d’initiation a pour but l’éveil de la créativité, de la relation aux autres ainsi que la découverte de l’espace à travers le mouvement et la sensibilisation à l’écoute de la musique et du rythme.

Un art très expressif

Martine Brodard enseigne la danse classique depuis une douzaine d’années. Mais elle a déjà trente ans de maison au sein du CPMDT. Formée à la danse contemporaine, elle a longtemps participé à des troupes indépendantes, après avoir étudié à New York. «J’ai rapidement commencé à donner des cours, dit-elle, c’est généralement le cas après une carrière professionnelle.» Elle commente son travail au sein des classes de tous petits: «Il faut toujours que cela soit ludique avec les enfants, surtout au début. Nous travaillons dès le départ l’expression, comme la peur ou la tristesse, ce qui les amuse beaucoup. Il ne faut pas oublier que la danse est un art très expressif.» Cela est facilité au conservatoire par la collaboration de musiciens, pianistes ou percussionnistes professionnels qui accompagnent les leçons. «Du coup, cela développe une attention musicale bien plus grande qu’avec une cassette ou un CD. On peut demander au musicien d’exprimer la frayeur au piano par exemple et cela rend les enfants bien plus alertes.» En tout cas, Anna-Lilia, «six ans et demi, bientôt sept» adore ça. «C’est très amusant et je me dépense beaucoup. Je me réjouis chaque fois d’aller danser le mercredi», dit la petite débutante au sortir de sa leçon.

Deux nouvelles classes

Et les gamins se bousculent au portillon. Il existe déjà à Genève cinq classes d’éveil dans le cadre du Conservatoire populaire, dont deux ouvertes depuis peu. Mais de même que le football plaît moins à la gent féminine, la danse classique n’est pas l’apanage des garçons. «Et c’est bien dommage, dit Martine Brodard. Aux Etats-Unis comme dans les pays de l’Est, c’est en revanche monnaie courante. Ici, une sorte de pression culturelle fait qu’il y a peu de garçons dans nos cours. C’est mal vu les danseurs à Genève. Pourtant, il y en a… j’ai une classe d’une quinzaine d’élèves dont un garçon qui adore ça.» Et la professeure ajoute: «La politique de la maison est de donner une formation de base à tout le monde afin que chacun ait les mêmes chances, ceci dans le respect de l’anatomie de l’enfant».

Enfants bien cadrés

Une anatomie au demeurant que l’école travaille avec détermination. Les enfants pratiquent des exercices de souplesse et exercent leurs muscles de façon correcte. D’ailleurs, dès 5 à 6 ans, ils connaissent de nombreuses parties de leur corps et ont déjà un embryon de langage musical. «Ceci structure les enfants et en même temps leur ouvre l’esprit. Ils sont bien organisés et bien cadrés. Cette exigence et cette discipline sont comparables à celles d’un sport», dit la professeur.

Après, ceux d’entre eux qui désirent continuer dans la branche ont la possibilité de suivre une filière pré-professionnelle au sein du CPMDT. Ou de poursuivre la danse dans une autre discipline. L’école propose entre autres des cours de jazz, hip-hop, danse contemporaine ou flamenco. «Une de nos élèves a été acceptée à l’Opéra de Paris», conclut Martine Brodard.

Partager l'article

J'écris un article
Photo du profil de Fabien Kuhn
Journaliste RP, fasciné par le tissu local genevois, ses petites histoires et sa fascinante diversité,  je participe avec l’équipe des Reporters de quartier à la réalisation de Signé Genève sur le site et dans le journal.

5 commentaires

  1. Bonjour,

    Je viens de prendre connaissance des différents commentaires et je me vois dans l’obligation d’apporter ma propre expérience afin d’équilibrer le débat.

    J’ai été danseuse classique professionnelle auprès de compagnies internationales et j’ai côtoyé d’illustres chorégraphes tout au long de ma carrière. Pour des problèmes de santé, j’ai été dans l’obligation de mettre un terme à ma carrière.

    Mes deux filles âgées aujourd’hui de 10 et 13 ans ont débuté la danse classique dans la grande école de Marseille. Suite à la mutation professionnelle de mon mari, nous nous sommes installés à Genève. Ma première préocupation a été de retrouver une école de danse pour mes filles. J’ai été me renseigner auprès de toutes les grandes écoles et pris j’ai évalué le cursus pédagogique de chacune d’elle ainsi que des résultats. Force m’a été de constater que le Conservatoire de danse de Genève avait un cursus pédagogique digne des grandes écoles françaises et surtout j’ai été impressionné par le nombre d’élèves qui sont sorties de la filière préprofessionnelle et ont eu accès aux grandes écoles internationales. De plus, une première danseuse de l’Opéra de Paris qui devrait bientôt être nommée étoile a fait toutes ses classes au Conservatoire de Genève. Quelle carte de visite!!!
    Mes filles sont inscrites au Conservatoire et je suis très satisfaite de la qualité des professeurs, de l’enseignement et des spectacles de fin d’année.

    Alors, je peux comprendre que certains parents soient mécontents de cette institution mais il faut relativiser les choses. Parfois, certains élèves subissent un transfert d’un parent qui aurait voulu faire de la danse et ne prennent aucun plaisir dans cette discipline, d’autres devraient mieux orienter leurs enfants s’ils veulent un épanouissement à travers une pédagogie ludique telle que peut offrir la danse rythmique par exemple.

    En conclusion, il faut choisir la discipline qui sied le mieux à l’enfant et répond avant tout à ses aspirations. Si il s’agit de la danse classique, sachez que c’est une discipline très rigoureuse et qui dois offrir un cursus pédagogique très élaboré. Forte de mon expérience professionnelle et des progrès de mes filles, je ne peux que conseiller le Conservatoire de danse de Genève.

    Répondre
  2. Ma fille a suivi les cours du conservatoire et à ma grande surprise ce fut une totale déception. Certes certaines profs sont très sympathiques et ouvertes mais d’autres sont une vraie calamité! Comment peut-on etre aussi rigides dans l’enseignement en 2014! On se serait cru en 1920! Discipline je suis d’accord mais quel manque de pédagogie dans l’enseignement des enfants de 7 ans! Bref je déconseille le conservatoire à tous les parents!
    Essayez l’imprimerie ou les autres écoles locales! Ils ne pourront qu’être plus chaleureux!

    Répondre
    • Madame, Chère Sandra,

      Vous avez vraisemblablement fait une mauvaise expérience, qui ne justifie pas que le CPMDT soit ainsi fustigé, ni que dans son ensemble, les cours soient déconseillés!

      Je suis parent et ai trois enfants au CPMDT, de façon cumulée depuis 14 ans. Les cours y sont d’une très grande qualité, autant pour la flûte, la guitare ou la danse – que nous découvrons, avec une prof. extraordinaire (Mme Nightingale).

      Bref, je conseille pour ma part le conservatoire à tous les parents, mais aussi d’adopter une attitude la plus positive possible, ce qui aide généralement au bon développement des enfants.
      Très cordialement vôtre, AM

      Répondre
    • Ma fille de 12 ans pratique la danse classique depuis plus de 6Ans auprès de STUDIO 9 a la rue Louis Masbou 12,
      Je peux que conseiller cette ecole de danse, par la qualité des profs, l attention et leur dévouement qu’ils portent aux élèves, des examens de danses sont organisés, des représentations pour le public, des sorties liées à la danses sont organisées, différents stages y sont régulièrement proposés, comme le stage d’été qui apporte beaucoup aux élèves, ils ont la possibilité de préparer une chorégraphie complète de deux styles de danse et cette année par exemple il y aura la participation d’un professeur de comédie musical pour faire découvrir la danse en chantant. Il y a une bonne ambiance dans les cours, ils y a de la rigueur et surtout ce qui est important c’est une ecole qui veux transmettre la passion de la danse et donner de l’enthousiasme aux élève et sa marche.

      Répondre
    • Je suis entièrement d’accord avec vous.
      Ma fille a effectue le cursus complet jusqu’à l’obtention du certificat, mais à quel prix !
      Une des professeurs est si je peux me le permettre une « castratrice, destructive et manipulatrice  » !

      Répondre

Ajouter un commentaire

Votre adresse email ne sera pas affichée. Les champs obligatoires sont indiqués *

You may use these HTML tags and attributes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

J'accepte les CGU

Mot de passe oublié

Inscription